Infos Business of Friday, 17 March 2023

Source: Le Jour n°3880

La filière coton menacée de déstabilisation

Des magouilles mis à nus dans le circuit Des magouilles mis à nus dans le circuit

Alors que la filière coton camerounaise est en train de se remettre en selle pour lutter contre les différents maux et malentendus qui minent son développement, des responsables avides de pouvoir ont engagé depuis quelques jours d’aller à la rencontre des autorités ministériels à Yaoundé pour retoquer de nombreuses résolutions prises par la Sodecoton et la Cnpc-Cameroun pour le retour à la sérénité au sein de la filière coton.

Ces personnes se présentent comme président et responsables et membres du conseil d’administration de la confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun. Foulant aux pieds les instructions du premier ministre chef du gouvernement répercutées par le Minader et le gouverneur de la région du Nord, par ailleurs président du conseil d’administration de la Sodecoton. Elections L’objectif de ce groupuscule selon plusieurs sources à la Sodecoton est de troubler le bon déroulement de élections avortées à la Cnpc avec pour conséquence une baisse des activités de la filière coton. D’où le lancement par ce groupuscule l’opération « zéro campagne agricole » dans les prochains jours si la Sodecoton ne les reconnais pas comme dirigeants de la Cnpc.

Tizi Jean Paul, se présente aux autorités comme étant le futur président de la confédération, son acolyte Alhadji Oumara est lui déterminé à récupérer la présidence de la Cnpc-C pour le compte de l’ExtrêmeNord et Adoum Hamadou de Gor, un village de l’arrondissement de Madingring est pressenti pour être membre du conseil d’administration de la Cnpc. Le tout au détriment de la règlementation en vigueur et sans passer par des élections. Aujourd’hui la question que se posent les producteurs de coton du Cameroun est de savoir qui a mandaté ce groupuscule. A la Sodecoton, l’on se pose la question de savoir de qui reçoivent-ils les ordres ?

La société cotonnière entend encadrer et inciter tous les producteurs pour la relance de la culture du coton afin de produire du coton pour le transformer. Pour cela la Sodecoton s’est donnée pour mission de ramener la confiance et la sérénité dans la filière coton au Cameroun. « Ces individus avides de pouvoirs veulent atteindre leurs objectifs à savoir diriger la CNPC-C et atténuer tous ceux qui ont encore la volonté de reconstruire la filière. La Sodecoton ne va pas accepter cette imposture de ce groupuscule conduit par le nommé Tizi Jean Paul.

Hier, ils ont été dans un groupe, appelé « Collectif de producteurs », qu’ils ont virtuellement créé et qui aujourd’hui n’existe que de nom. Tout le monde ayant compris le degré de leur manipulation. Dès lors, ils sont honnis et isolés des producteurs qui ont compris leur jeu », confie un responsable à la direction générale de la Sodecoton. Confiance et sérénité Approché par le Jour, les dirigeants actuels de la Cnpc disent ne pas connaître ce groupuscule et ne souhaitent pas réagir. Selon eux ce n’est pas le moment de s’attarder sur ce qui n’est pas important pour la filière coton. La filière est en renaissance et ce qui est important pour la Cnpc-C et son partenaire la Sodecoton.

Les responsables de la Sodecoton que votre journal a pu joindre au téléphone sont formels. Ils ne reconnaissent pas le groupuscule que dirige le nommé Tizi Jean Paul. Ils rassurent que le processus électoral démarrera à la Cnpc-Cameroun dès que les dates seront retenues de commun accord entre la Sodecoton/Cnpc-C et Minader, tutelle de la faitière et Conseil technique des organisations de producteurs au Cameroun. « Le problème des producteurs peuvent se résoudre entre producteurs insiste la Sodecoton. Que ces Messieurs arrêtent d’importuner les pouvoirs publics de Yaoundé avec les navettes devenues fantaisistes et ennuyeuses » a conclu un cadre de la Sodecoton qui gère le dossier des renouvellements des organes de la Cnpc-Cameroun.