François Djonou, le Président de l’Interprofession Agricole du Cameroun laisse entendre qu’à l’heure actuelle, la filière avicole enregistre 10 milliards de FCFA de pertes financières par mois. La cause, selon lui, est l’ensemble des mesures restrictives prises par le Gouvernement après la découverte de la nouvelle épizootie de grippe aviaire dans certaines Régions du pays. Ces pertes touchent beaucoup plus les accouveurs, les éleveurs, les distributeurs. Et le pire est que certains se trouvent dans l’obligation de cesser leurs activités.

Le quotidien Mutations édition du 21 juin 2016 indique que «cette nouvelle crise vient surtout compromettre l’ambition de la filière de produire 50 millions de poulets en 2016. Les mesures prises par le Gouvernement pour circonscrire la propagation de la maladie ne concernent pour le moment que les foyers ayant été déclarés infectés.Il s’agit notamment des Régions du Centre, de l’Ouest, du Sud et de l’Adamaoua».

Toutefois le constat établit que le poulet ne circule plus d’une localité à une autre. Même l’exportation du surcroît de la production vers les pays de la sous-région Afrique centrale (la République Démocratique du Congo, la Libye, le Soudan, entre autres destinations) est depuis quelques jours interdite.

Il faut indiquer qu’en 2006, année où le pays a connu l’épizootie de la grippe aviaire, le Gouvernement avait apporté un appui substantiel à la filière d’un montant de 4 milliards de FCFA. Ce qui avait tout de même permis aux aviculteurs d’oublier quelque peu les pertes subies.