La région du Sud-Cameroun, frontalière au Gabon et à la Guinée équatoriale, est désormais sous la menace d’une épizootie de grippe aviaire, après la découverte il y a quelques jours d’un foyer dans un marché de la ville d’Ebolowa. C’est le 4ème foyer identifié dans le pays après Yaoundé, dans la région du Centre ; Bafoussam et Bayangam, dans la région de l’Ouest.
Sur le terrain, les mesures d’interdiction de la commercialisation ont paralysé le marché du poulet, y compris dans les régions dans lesquelles le virus H5N1 ne s’est pas encore déclaré, à l’instar du Littoral. A Yaoundé, où la vente du poulet est interdite depuis plus d’une semaine, le Préfet du Mfoundi a récemment organisé une chasse aux contrevenants, allant jusqu’à saisir les poulets dans les rôtisseries de la capitale.
Au sein de l’Interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC), apprend-on, les responsables s’activent à créer des marchés temporaires sur des sites réputés saints à Yaoundé et Bafoussam, afin de permettre aux producteurs d’écouler leurs marchandises. «Nous espérons obtenir l’autorisation du ministère de l’Elevage pour lancer la commercialisation», indique François Djonou, le président de l’IPAVIC. Car, souligne-t-il, «si le poulet et les œufs ne sont pas vendus, ce sera une catastrophe pour la filière, avec un impact sur l’économie du pays».