Depuis la promulgation de la loi du 18 avril 2013 sur les incitations à l’investissement privé au Cameroun, loi devenue opérationnelle en 2014, le gouvernement a déjà signé à ce jour 65 conventions avec des industriels.
L’information a été donnée en début de semaine dans le quotidien gouvernemental par la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements (API), Marthe Angeline Minja.
“A ce jour, les retombées de cette loi pour l’économie du pays peuvent se mesurer principalement au niveau du volume des investissements projetés. A ce jour, ils s’élèvent à 870 milliards de F et contribueront à la création de plus de 30 000 emplois prévisionnels”, relève Marthe Angeline Minja.
La loi du 18 avril 2013 fixe un certain nombre d’avantages pour les investisseurs au Cameroun. On y retrouve plusieurs incitations fiscales et douanières, ainsi que des incitations financières et administratives.
Cette loi prévoit également, pour les entreprises nouvelles, une durée de 15 ans dont cinq ans pour la phase d’installation et 10 ans pour la phase d’exploitation. Pour les entreprises déjà existantes, elle leur accorde une durée de cinq ans pour réaliser leur projet d’investissement.
C’est le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) qui signe les conventions avec les investisseurs, à travers le travail fait en amont par l’API, qui joue le rôle d’interface entre l’administration et le secteur privé.
A ce jour, de source officielle, le Minmidt a déjà procédé à la signature de 65 conventions dans divers secteurs, les plus sollicités étant: l’agro-industrie (25 entreprises) et l’industrie manufacturière (17 entreprises). Le secteur de l’industrie chimique arrive en troisième position avec cinq entreprises, suivi de l’industrie des matériaux de construction (quatre entreprises).
Pour le moment, difficile d’évaluer les réalisations concrètes, seuls 30 à 40% des projets agréés ayant déjà démarré leur programme d’investissement. “La signature d’une convention est une intention d’investir. Certains investisseurs se servent de la convention pour aller mobiliser des financements auprès des bailleurs de fonds.
Etant entendu que la loi leur donne cinq ans pour s’installer, on ne peut déjà pas leur réclamer les réalisations alors qu’ils sont encore dans les délais d’installation”, justifie la DG de l’API