En plus des facilités accordées par l’OAPI, un apport des partenaires au développement est sollicité pour plus de valorisation des fruits de la recherche.
Très souvent, les chercheurs conçoivent des projets et des techniques nécessaires au développement des pays. Seulement, ceux-ci sont très souvent jetés dans les oubliettes du fait du manque de financement pour la conception et la vulgarisation.
Un scénario auquel l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) veut mettre un terme. Ainsi a-t-elle convoquée jeudi dernier, à sa table les partenaires techniques et financiers. Au cœur des échanges, le financement de la propriété intellectuelle.
Loin de solliciter des fonds, l’institution intergouvernementale a voulu sensibiliser ses hôtes sur l’importance de l’appui aux chercheurs surtout dans les phases de conception de production et de commercialisation des fruits de la recherche.
L’OAPI dont la mission principale est de protéger les droits de propriété intellectuelle sur les territoires de ses 17 états membres, a jusqu’ici contribué à l’encadrement des chercheurs. Ceci en leur accordant des subventions dans l’acquisition des brevets de protection, soit 90%, de la taxe liées au dépôt et au maintien en vigueur dudit brevet (585 000 F au moins).
Pendant 12 ans, l’institution a suscité la création de petites et moyennes entreprises basées sur des inventions et technologies endogènes, à travers le Fonds d’aide à la promotion de l’invention et de l’innovation technologique (Fapi). L’initiative a bénéficié dune dotation initiale cumulée jusqu’en 2004, soit un total d’un milliard de F dégagé par l’OAPI sur fonds propres.
Grâce au Fapi, l’organisme a pu financer une centaine de chercheurs et inventeurs à travers les états membres. Par ailleurs, elle dispose depuis dispose depuis toujours d’une lige budgétaire annuelle de 10 millions de F destinée au financement de la recherche. Initialement destinée aux inventeurs économiquement faibles, cette forme d’aide a été étendue depuis janvier dernier aux personnes morales.
Elle s’avère donc insuffisante dans la mesure où certaines demandes de brevets d’invention, constituées de plusieurs pages et des revendications nécessitent des financements plus importants.
Il est donc question de mutualiser les efforts de l’OAPI et des partenaires au développement. A savoir, l’Agence française de Développement (AFD), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), l’African innovation foundation (AIF) et l’Institut de recherche au développement (IRD) qui devraient donc apporter des financements pour contribuer à la valorisation et même à la commercialisation des fruits de la recherche. Toutes choses pouvant contribuer au développement des pays africains.