Les activités de pêche illégale sur les côtes maritimes camerounaises ont généré trente millions de FCFA en guise d’amendes au trésor public l’année dernière, apprend-on du bihebdomadaire Ecomatin du mercredi 3 août 2016. C’est le bilan qu’a dressé la Caisse de Développement de la Pêche Maritime (Cdpm) lundi dernier, au cours d’une session de son Conseil d’administration, présidé par Dr Taïga, le Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA).
De ces assises, il ressort que cinquante infractions de pêches de capture ont été constatées au cours de la même année, indique le journal. La collaboration entre le MINEPIA et celui de la Défense ont permis d’endiguer ce phénomène devenu récurent dans les eaux camerounaises.
Réuni à Yaoundé le 14 avril 2016, le Comité technique de la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée (Corep) avait fait des constats alarmants au sujet de la pêche au Cameroun. Il indiquait alors qu’au moins 12 navires de pêches appartenant à des ressortissants étrangers avaient été arraisonnés au large des côtes du pays. Dix autres navires de pêches étaient tombés dans les mailles de l’armée camerounaise l’année précédente. Par conséquent, plus de la moitié de la demande nationale en poissons estimée à 400.000 tonnes d’après les statistiques officielles est comblée par les importations.
Pour renverser cette tendance, la CDPM dit avoir distribué un peu plus de 300.000 alevins dans certaines localités l’année dernière. L’idée était de booster la production nationale de poisson. Pour cette année, la structure souhaite accroitre la production nationale à travers le développement des fermes aquacoles. Pour y parvenir, la structure dit avoir besoin du personnel qualifié et des équipements appropriés. Le développement des infrastructures routières ainsi que l’accès de certaines localités à l’eau et l’électricité favoriseraient l’essor des fermes aquacoles.