La production commercialisée du café camerounais s’élève à 23 865 tonnes au terme de la campagne 2014/2015, a annoncé mercredi 20 janvier 2016 le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC).

Plus spécifiquement, le Cameroun a produit 2 019 tonnes d’arabica et 21 846 tonnes de robusta pendant la campagne qui vient de s’achever où le gouvernement planchait sur 40.000 tonnes, selon la dernière note de conjoncture du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) du pays.   Selon le magazine Jeune Afrique, la production caféière camerounaise évolue en dents de scie depuis la saison 2010-2011, au point d’atteindre 16 142 tonnes lors de la campagne 2012-2013, la pire des cinquante dernières années, selon le regroupement des acteurs de la filière.

Les causes de cette contre-performance, apprend-on, vont de la désaffection prononcée des producteurs au manque d'intrants, en passant par le vieillissement des plantations, la rareté des financements, le vieillissement des producteurs – la moyenne se situant entre 60 et 65 ans – et leur faible organisation ou encore l'obsolescence des usines de décorticage.

Pourtant, les prix au producteur n’ont pas considérablement varié. Ils ont oscillé entre 500 F CFA et 775 F CFA le kilogramme pour le robusta, et entre 800 F CFA et 1400 F CFA pour l’arabica. Face au risque de péril de la filière, le CICC vient de s'engager dans un programme d'urgence de relance ciblée de la caféiculture qui, au bout de 3 ans, conduira à la création de 1800 hectares de champs dans les principaux bassins de production.

Les principales destinations du café camerounais sont l’Allemagne, la Belgique et la Russie qui absorbent 81,36 % des volumes. La prochaine campagne caféière sera lancée le 22 janvier 2016.