La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) prévoit une légère hausse de la production de cacao au Cameroun pour la campagne 2024-2025, avec une estimation atteignant 276 900 tonnes. Cela représenterait une augmentation de 8 000 à un peu plus de 10 000 tonnes par rapport à la campagne précédente, où l’Office national du cacao et du café (ONCC) avait recensé une production de 266 725 tonnes, tandis que la BEAC l’évaluait à 268 800 tonnes. Ces prévisions témoignent d’un progrès modeste dans le secteur cacaoyer camerounais.

Toutefois, cette hausse reste bien en deçà des objectifs fixés par le plan de relance des filières cacao-café, adopté en 2014. Ce plan visait une production de 600 000 tonnes d’ici 2020, un cap que le Cameroun n’a pas encore atteint, malgré plusieurs initiatives visant à renforcer la filière. En plus d'une augmentation de la production, l'une des principales ambitions de ce plan était de transformer localement 50 % de la production, soit environ 300 000 tonnes de fèves, afin de renforcer la valeur ajoutée du secteur.

Cependant, la stagnation de la production autour de 300 000 tonnes par an et les difficultés rencontrées par les unités de transformation freinent cette ambition. Plusieurs de ces unités peinent à atteindre leur pleine capacité, faute de disponibilité suffisante de fèves. Cette insuffisance pose un frein majeur au développement du secteur, qui reste principalement tourné vers l'exportation des fèves brutes, limitant ainsi les retombées économiques locales.