Il n’y a pas encore de grippe aviaire à Douala. Pourtant, les consommateurs de poulets et autres volailles sont tétanisés par la peur et préfèrent s’abstenir d’en manger, nous apprend Le Quotidien de l’Économie, dans sa parution du mardi 7 juin 2016.
Au marché Central, éleveurs et vendeurs de volailles se font rares. Certains marchands de poulets, convaincus que leurs volailles sont en parfait état de santé, s’empressent de les présenter aux potentiels clients qui passent par là. Aussi, une poignée de clients s’offre quand même le produit. «Je ne consomme que de la viande de poulet. Et puis je n’ai jamais vu un homme souffrir de cette maladie», ironise une ménagère.
Mais cette infime partie de clients n’est pas suffisante pour fleurir le marché de la volaille. Si pour les clients, c’est pour ne pas attraper la maladie qu’ils ne s’en procurent plus, pour les éleveurs, la faute revient essentiellement à la presse. «Les médias nous ont gâté le marché. Depuis l’annonce de cette nouvelle, plus personne ne vient acheter du poulet», lance un vendeur, furieux. Un autre d’ajouter: «C’est dur, depuis l’annonce de la grippe aviaire à Yaoundé, je ne parviens plus à vendre plus de cinq poulets par jour».
Si les vendeurs de poulets souhaitent que la stabilité regagne le secteur avicole, c’est parce qu’ils commencent à manquer de stocks. En effet, la plupart des commerçants de volaille se ravitaillent dans la Région de l’Ouest Cameroun, indique le journal. Toujours est-il que la volaille n’est pas encore rare sur le marché à Douala.
Selon les vendeurs de poulets, la situation est sous contrôle. Surtout qu’une délégation de vétérinaires et autres agents sanitaires a investi le marché Central dimanche dernier. C’était dans le but de nettoyer les cages et désinfecter les lieux de ventes pour prévenir les maladies.