Réalisée à hauteur de 80%, la réhabilitation de la digue sur le Logone sera bouclée dans quelques semaines.
Le cauchemar des populations riveraines des deux digues de protection du lac de Maga et du fleuve Logone va bientôt relever du passé. Prescrits par le chef de l’Etat, les travaux de réhabilitation des deux ouvrages tirent à leur fin. La Semry adjudicataire des travaux a entièrement refait la crête et a réparé les principaux points critiques.
C’est grâce à cette expertise que la Semry s’est vu confier les travaux de réhabilitation de certaines parties critiques de la digue de protection du fleuve Logone, soit une distance de 42 km. C’est pour évaluer et apprécier l’avancement de ces travaux d’urgence, qu’une mission interministérielle conduite par Raymond Blaise Tchoukuegno, sous-directeur des infrastructures au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) vient de se rendre sur le site.
Sur le terrain, l’équipe interministérielle a parcouru la distance Guidim-Pouss où sont localisés les principaux points critiques. Les brèches de Dougui et de Houmi sont, pour la plupart, réparées ou en voie de l’être. Le Labogénie qui assure la maîtrise d’œuvre de ce chantier a confirmé la bonne qualité des matériaux utilisés et du compactage.
Selon le sous-directeur des infrastructures au Minepat, le cahier de charges a été très bien rempli. Cette mission, rappelle-t-il, « était de s’assurer que tous les points critiques et susceptibles de poser des problèmes aux populations ont été recensés et traités. Nous avons parcouru cette digue de bout en bout, on a relevé quelques points et on a fait des prescriptions et que d’ici l’arrivée des grandes pluies tout sera fait », conclut le chef de mission.
Le directeur général adjoint de la Semry, Robert Nyonseu a souligné que les travaux confiés à sa structure sont exécutés à date à 80%. Il a promis que le chantier sera définitivement bouclé d’ici la fin du mois de juillet 2015, c’est-à-dire avant l’arrivée des grandes pluies. L’équipe interministérielle a prescrit aux différents acteurs en charge de ces travaux d’urgence de se remettre à l’œuvre pour résoudre les petits manquements observés çà et là.
On se rappelle que les travaux d’urgence sur les deux digues ont été prescrits par le chef de l’Etat suite aux graves inondations de 2012. Ils ont été confiés à la Semry et au Génie militaire dans le cadre de deux conventions signées avec le Minepat.
Ces travaux sont à dissocier de ceux à réaliser par le Projet d’intervention d’urgence de lutte contre les inondations dans l’Extrême-Nord (PULCI) financés à hauteur de 54 milliards grâce à la Banque mondiale.