Depuis la semaine dernière, le commerce du poulet est de nouveau interdit dans le département de la Mifi, principal bassin de production de la région de l’Ouest-Cameroun, qui pèse 80% dans la production avicole nationale.
Cette décision prise par les autorités régionales est consécutive à la découverte, il y a une semaine, de la mort de plus de 5000 poulets dans une ferme du coin. Les pouvoirs publics craignent donc le déclenchement d’une nouvelle épizootie de grippe aviaire, après celle de mai 2016, laquelle s’était propagée dans cinq régions du Cameroun.
Ce nouveau coup dur pour la filière avicole locale survient un mois à peine, après la décision prise par les autorités administratives camerounaises, d’autoriser la réouverture progressive des marchés du poulet dans les cinq régions frappées par l’épizootie de mai dernier. Celle-ci a officiellement occasionné des pertes d’environ 10 milliards de francs Cfa à la filière avicole camerounaise, selon l’interprofession.
Pour se relever de cette mauvaise passe, l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) a récemment émis des besoins de 20 000 tonnes de maïs et des financements d’environ 450 millions de francs Cfa pour l’achat de produits phytosanitaires.