Infos Business of Thursday, 2 February 2017

Source: Agence d'information d'afrique centrale

Lancement d’un projet de lutte contre l’exploitation illégale des forêts

Une forêt camerounaise Une forêt camerounaise

Un projet promouvant la gouvernance forestière en Afrique centrale, notamment en République du Congo, en République Centrafricaine, au Cameroun et au Gabon a été lancé le 2 février à Brazzaville.

Intitulé «Agir sur les défis de l’Accord de partenariat volontaire (APV) : exploitation illégale et changement du couvert forestier dans le cadre d’investissement non-forestier», ce projet s’exécutera en deux ans.

Il vise à réduire les risques d’exploitation illégale des forêts dans le cadre des investissements agro industriels, miniers et infrastructurels dans ces quatre pays ayant en partage les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo. Son lancement a eu lieu au cours d’un atelier regroupant les différentes parties prenantes du secteur forestier.

Intervenant à l’ouverture dudit atelier, l’inspecteur général de l’économie forestière, Donatien Dzala a rappelé que la République du Congo était le premier pays d’Afrique centrale à signer un APV avec l’Union européenne (UE) en 2010.

Ce projet arrive à point nommé et devrait «contribuer à régler l’épineuse question de la superposition d’usage», a-t-il dit, ajoutant que la moitié de la déforestation tropicale résulte de la conversion des forêts pour des besoins d’agriculture industrielle, d’exploitation minière et des infrastructures.

Il s’agit d’un projet qui bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires parmi lesquels l’UE, la Suède, le Royaume Uni et l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l'alimentation (FAO).

La représentante de la FAO au Congo, Suze Percy Filippini, a signifié que cet atelier marquait « un pas supplémentaire vers une bonne gestion forestière au regard de l’engagement pris par les Etats concernés dans la promotion de la gouvernance forestière et la lutte contre l’exploitation et le commerce illicites de bois ».

Elle a fait savoir que plus de 3 millions d’hectares de terres forestières étaient concédés depuis quelques années à de grands projets d’investissement en Afrique centrale.

L’APV a pour but de renforcer la gestion forestière à travers entre autres, la certification, le contrôle, la vérification de la légalité des bois exportés sur le marché de l’UE. Le Congo possède plus de 5 millions d’hectares de forêts disposant des plans d’aménagement.

Le projet relatif aux défis de l’APV est mis en œuvre au Congo par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) dont le directeur exécutif Trésor Nzila Kendet a évoqué la nécessité d’une collaboration entre les pouvoirs publics, la société civile, le secteur privé, les communautés locales, les peuples autochtones et d’autres partenaires en vue de la réussite.