Tout est bien qui finit bien. « Nous remercions le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui a pris en compte nos revendications et annonçons la levée du préavis de grève du personnel du barrage de Lom Pangar annoncée pour le 21 juillet prochain ». Ces propos de Bertille Kelbete, porte-parole des délégués du personnel du barrage de Lom Pangar, a suscité des salves d’applaudissements dans la salle, au cours de la réunion présidée lundi dernier sur le site par Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS). Y prenaient part les délégués du personnel, les responsables de l’entreprise chinoise, la China Water Engeneering (CWE), qui réalise l’infrastructure énergétique du barrage et emploie 470 ouvriers et ainsi que Théodore Nsangou, directeur général de Electricity Development Corporation (EDC, maître d’ouvrage).
C’est que, rendus à quatre mois de la fin des travaux, les ouvriers s’insurgeant contre leurs conditions de vie et de travail sur le site, avaient engagé un préavis de grève pour rentrer dans leurs droits, disent-ils. 11 revendications ont ainsi été portées à la connaissance du ministre Gréogoire Owona : le non-reversement des cotisations des employés à la CNPS, le non-respect des visites médicales préventives, les logements non-conformes, la non subvention des repas, l’indemnité des risques et salissures, le transport des ouvriers malades vers un centre de santé adéquat, entre autres.
Des solutions sont déjà trouvées pour certaines des revendications. Au niveau de la CNPS notamment, avec le payement effectif des prestations sociales (allocations familiales, indemnisations des accidents de travail, prise en charge des maladies professionnelles) depuis le 13 juillet dernier. « Pour ce qui est des visites médicales, le ministre a été très clair : il a exigé de notre employeur qu’il les programme dès demain (NDLR, hier mardi). Et pour ce qui est du transport, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans le cadre de l’évacuation des malades et le ministre a également demandé que ce problème soit rapidement résolu, car les cas de maladies doivent être pris en extrême urgence », a expliqué Bertille Kelbete.
Après cette concertation, Grégoire Owona a appelé les employés à la sérénité. Car, d’après lui, il n’est pas question qu’il y ait un retard des travaux sur ce chantier majeur et essentiel tant pour le chef de l’Etat que pour tous les Camerounais. Il devrait s’achever en fin novembre 2016. Et pour s’assurer que tout a été réglé avec le personnel, le MINTSS a promis d’y revenir à la fin du mois de septembre prochain.