Infos Business of Friday, 25 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Le Cameroun, autrefois 12e producteur mondial de café, n’est plus que l’ombre de lui-même

Dans le détail, la production du robusta a chuté de moitié Dans le détail, la production du robusta a chuté de moitié

Le Cameroun affiche sa plus basse production de café depuis plus de 5 ans. Quelles en sont les raisons ?

Autrefois 12e producteur mondial de café, le Cameroun n’est plus que l’ombre de lui-même, en matière de culture de la fève. Entre le vieillissement des plantations et le désintérêt des jeunes, l’avenir de la filière semble compromis.

Au cours de la campagne 2020-2021, la production commercialisée (qui intègre les stocks de la campagne précédente) du café au Cameroun a connu une baisse drastique, atteignant son niveau le plus bas des cinq dernières campagnes. Selon le bilan effectué par l’Office national du cacao et du café (ONCC), mercredi 16 février, au cours de la cérémonie de lancement de la campagne 2021-2022 à Mélong, dans la région du Littoral, elle a culminé à 12 157 tonnes.

Cette production commercialisée descend ainsi pour la première fois sous la barre des 20 000 tonnes enregistrées depuis la campagne 2015-2016. Par rapport à la campagne 2019-2020, ces volumes sont en baisse de 12 534 tonnes en valeur absolue, ce qui correspond à 50,7% en valeur relative.

Dans le détail, la production du robusta a chuté de moitié, passant de 23 239 tonnes en 2019-2020 à seulement 11 745 tonnes en 2020-2021, tandis que celle de l’arabica (412 tonnes), elle, ne représente que le tiers du volume commercialisé au cours de la campagne 2019-2020 (1 452 tonnes), indique Investir au Cameroun.

A en croire le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), cette chute drastique de la production caféière au Cameroun, qui tarde à être résorbée depuis plus d’une décennie, est la conjonction de plusieurs facteurs. Il s’agit principalement, apprend-on, de la vieillesse et la faible productivité des vergers, le désintéressement des jeunes en raison de la faible rentabilité, la pénibilité du travail et des offres plus lucratives dans d’autres secteurs d’activité…