Infos Business of Wednesday, 26 October 2016

Source: cameroon-info.net

Le Cameroun conteste le rapport Doing Business 2017

Louis Paul Motaze, ministre de l'Economie Louis Paul Motaze, ministre de l'Economie

En 2016, le Cameroun figurait à la 167e place du rapport de Doing Business sur 190 pays. Dans son rapport 2017, l’étude de la Banque Mondiale (BM) place le Cameroun place le pays de Paul Biya au 166e rang. Un petit bon d’une place que le pays boude un peu.

«Nous nous rendons compte qu’il n’y a que deux réformes qui ont été retenues. C’est un sentiment de frustration. À la fois nous nous réjouissons d’avoir progressé par rapport à 2016, mais nous sommes également un peu frustrés de constater que sur l’ensemble des réformes, qui ont été entreprises par le gouvernement camerounais, sous l’égide de la plus haute autorité qui est celle du Premier Ministre Chef du gouvernement, que seules deux réformes ont été prises en compte», réagit Isaac Tamba, le Directeur général de l’Économie au Ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque ce 26 octobre 2016.

En effet, renseigne LNE, «entre 2016 et 2017, l’économie camerounaise a gagné une place dans le Doing Business 2017, un rapport annuel produit par la Banque Mondiale. Cette performance du Cameroun est encouragée par deux réformes entreprises au cours de l’exercice en cours : le règlement de la solvabilité, dû à la réforme de l’OHADA le 24 décembre 2015, et la réforme sur l’obtention du permis de construire, désormais disponible dans un délai de 20 jours, note le rapport rendu public ce mardi (25 octobre NDLR)... Le Doing Business 2017 attribue un 45.27 points sur une échelle de 0 à 100. En 2016, la note était de 44.48 sur la même échelle».

Comme Isaac Tamba, M. Assiga, le Conseiller technique n°2 au Premier Ministère ne comprend pas le choix de la Banque Mondiale de retenir seulement deux réformes sur toute une pléiade lancées par le Cameroun. Allusion faite, souligne notre confrère «par exemple aux réformes du Guichet unique, à l’informatisation du fichier d’État civil, à l’informatisation du titre foncier, etc.».

L’institution de Bretton Woods a donc dû s’expliquer. «Des échanges organisés en vidéoconférence avec les auteurs du rapport, il ressort que pour l’institution, de toutes les réformes engagées, seules ces deux réformes rentraient effectivement dans l’ensemble des 10 indicateurs généralement retenus par la BM», dit le journal.