Le ministre du Commerce qui conduit la délégation camerounaise à Milan a présenté jeudi aux opérateurs économiques italiens les avantages à investir au Cameroun.
Le message de la délégation camerounaise jeudi à Milan en Italie à l’endroit du milieu d’affaires italien était clair : « Le Cameroun est un bon risque ».
Et les arguments pour convaincre ont été déroulés par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, chef de la délégation camerounaise à Milan et représentant personnel du chef de l’Etat.
A l’entame de son argumentaire déroulé hier au cours du Business Cameroon Forum, cette citation du président de la République au siège du Medef à Paris le 31 janvier 2015 : « Le Cameroun est-il un bon risque ? Nous le pensons et nous le disons. Le Cameroun a-t-il de l’avenir ? Nous le pensons aussi et nous le disons. C’est pourquoi je vous invite à saisir les opportunités qui se présentent aujourd’hui de participer au développement du Cameroun ».
Au-delà des mots, des données-clés pour aider les investisseurs présents à mieux cerner la dimension des propos avancés. Investir au Cameroun, membre-fondateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), c’est disposer d’un marché de 150 millions de consommateurs.
Il faut y ajouter le marché nigérian chiffré à 150 millions de consommateurs, un autre débouché naturel pour les produits agricoles et manufacturés camerounais. « Ceci est encore plus vrai après la signature, le 11 avril 2014, d’un accord commercial relooké entre la République du Cameroun et la République fédérale du Nigeria.
Des débouchés divers
La ratification récente par le Cameroun des accords de partenariat économique (APE) avec l’Union Européenne est également un autre atout pour les investisseurs qui prendront le risque de s’y établir. Cet accord ouvre aux produits en provenance du Cameroun et remplissant les critères d’origine, un vaste débouché d’environ 500 millions de consommateurs (marché européen), en exonération de droits et sans restrictions quantitatives ou toute autre mesure d’effet équivalent.
Idem pour le marché des Etats-Unis d’Amérique avec plus de 300 millions de consommateurs grâce à l’AGOA, la loi américaine sur la croissance économique en Afrique. Ce sont plus de 6 400 produits made in Cameroon qui ont vocation à rentrer sur ce marché en exonération des droits de douane. Les investisseurs italiens ont été appelés à tirer profit de cet espace commercial de plus d’un milliard de consommateurs, gage de rentabilité.
Des incitations attrayantes
Le gouvernement camerounais compte sur les investissements privés, notamment étrangers, pour améliorer sa croissance. Pour promouvoir ces investissements, des mesures ont été prises.
La loi du 18 avril 2013 qui fixe les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Il est revenu à Marthe Angeline Minja, directeur général de l’Agence de Promotion des investissements (API) de présenter les avantages de cette loi qui institue pour tous les investisseurs nationaux et étrangers, un seul régime d’agrément à travers lequel il leur est accordé des facilités.
Dans les phases d’installation et d’exploitation, des incitations communes d’ordre fiscal, douanier, financier et administratif, ainsi que des incitations spécifiques pour des investissements considérés comme prioritaires, en vue d’encourager l’investissement privé et d’accroître la production nationale.
Outre l’API, les investisseurs ont la possibilité de créer leur entreprise en 72 heures après dépôt d’un dossier complet dans les guichets uniques de facilitation des formalités de création d’entreprise où est concentré l’ensemble des services compétents.
Les intervenants se sont succédé pour dévoiler le potentiel du Cameroun en termes d’investissement. Notamment le président de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef), Janvier Mongui Sossomba et Protais Ayangma, président du mouvement patronal E-Cam.
Ils ont présenté les opportunités dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures de transport, de l’habitat, de l’énergie, l’agro-industrie et les biens de service.
Deux accords de coopération ont ainsi été paraphés entre la chambre de commerce du Cameroun et celle de Milan, et entre la Capef et l’entreprise Novel Business Consulting. L’exposition a revêtu les couleurs vert-rouge-jaune mardi dernier à l’occasion du « National Day », journée consacrée à chaque pays invité.
Pour se vendre, le Cameroun est présent sur divers plans, La participation du pays avec pour thème : « Cameroun : la culture du cacao, un argument en faveur des opportunités », tient une part active dans le forum agricole organisé durant l’Expo universelle. L’exposition s’achève le 31 octobre prochain.