De la parole aux actes. Après l’annonce faite en avril dernier par l’ambassadeur de Suisse au Cameroun, Pietro Lazerri, les gouvernements camerounais et suisse viennent d’engager des discussions techniques en vue d’une convention contre les doubles impositions.
C’est dans ce cadre que le 4 juin, le conseiller fédéral Ueli Maurer a accueilli, à Berne, Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, pour une visite de travail. Les deux personnalités ont abordé des questions financières et fiscales, selon le Département fédéral suisse des finances. Car, en l’absence d’une convention formelle entre les deux pays, les entreprises se trouvant sur les deux territoires payent automatiquement les impôts à la fois au Cameroun et en Suisse. Ce qui n’est pas le vœu des deux parties qui, lors de leur entretien, « ont réaffirmé que les deux pays souhaitaient continuer à améliorer à l’avenir leurs bonnes relations financières et économiques ».
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Si l’accord avec la Suisse se concrétise, ce ne sera pas une première pour le Cameroun. En août 2017, Yaoundé et Abou Dabi, capitale des Emirats arabes unis, ont signé une convention pour s’éviter mutuellement la double imposition. Au cours de la même période, un accord similaire a été conclu avec l’Allemagne, en vue d’éviter les doubles impositions des entreprises de transport aérien en matière d’impôts sur le revenu et la fortune.