Le conseil de Narcisse Mouelle Kombi dément les informations contenues dans un article de Jeune Afrique. Le média français avait indiqué que l’Etat du Cameroun était condamné au paiement de 23 millions d’euros à la société canadienne Magil. Il n’en est rien rassure Cyrille Tollo.
« Il faut rappeler que dans le cadre des travaux d'achèvement du Complexe Sportif d’Olembe, L'Etat avait concédé le marché de 55 milliards de FCFA à Magil en janvier 2020, suite à la résiliation du contrat du précédent constructeur, l'italien Piccini.
Le Gouvernement avait alors contracté un prêt de 55 milliards auprès de la Standard Chartered Bank de Londres. Non content du rythme des travaux, au mois de novembre 2021, l'Etat avait décidé de geler le paiement des décomptes de Magil, lorsqu'il s'était aperçu qu'il y avait une distorsion entre le taux de consommation du budget et le taux d'avancement des travaux. Le Minsep avait alors saisi Magil à plusieurs reprises pour qu'il apporta les justificatifs de la surconsommation du budget du projet. Les arguments de Magil s'étaient alors avérés non satisfaisants pour une reprise des paiements.
Le 23 mars 2023, Magil avait introduit une requête aux fins de mesure d'urgence auprès de la Cour Internationale d'Arbitrage de la CCI de Paris.
Le 14 avril 2023, le juge d'urgence rendit son ordonnance, demandant le placement sous séquestre du solde du budget du projet soit 23 millions d'euros encore disponible à la Standard Chartered Bank, en attendant d'appeler l'affaire au fond.
C'est cette décision du juge d'urgence qui a donné lieu au fallacieux article de Jeune Afrique datant du 21 juillet 2023, selon lequel la Cour d'arbitrage internationale de Paris aurait condamné l'Etat du Cameroun à verser 23 millions d'euros à Magil.
Jeune Afrique n'a pas dit à ses lecteurs que la 8 septembre 2023, les deux parties ont signé un protocole d'accord à la suite duquel Magil s'est désisté en retirant sa requête devant la cour.
Y faisant suite, Magil a même publié un communiqué le 3 octobre annonçant la reprise des travaux à Olembe. Même si le Gouvernement n'est pas satisfait du comportement de Magil à Olembe, pour l'instant aucune des parties n'a saisi les juridictions pour quelques raisons que ce soit. »