Le rapport Doing Business 2016 de la Banque Mondiale a été officiellement publié le mardi 27 octobre 2015. Mauvaise nouvelle pour le Cameroun qui perd 4 places dans ce classement. Classé 168eme l’année dernière, il occupe désormais le 172eme rang sur 189 pays évalués.
Selon les auteurs du rapport, «aucune avancée n’a été constatée au Cameroun sur les dix indicateurs de Doing Business, que sont: la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, raccordement a l’électricité, transfert de propriété, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, l’obtention des prêts, protection des investisseurs, exécution des contrats et règlement des insolvabilités».
«Le classement du Cameroun est d’autant plus déshonorant qu’il se retrouve loin derrière des pays comme le Ghana (114), la Côte d’Ivoire ( 142), le Burkina-Faso (152) le Zimbabwé (155), le Gabon (162), le Niger (160) et le Sénégal (163)», note le quotidien Le Jour dans son édition du mercredi 28 octobre 2015.
Pour le journal, trois éléments majeurs se dégagent comme étant des marqueurs dans une démarche d’amélioration du climat des affaires au Cameroun. Il s’agit notamment, de la «simplification des procédures, le raccourcissement des délais, la réduction des coûts».
«Ces marqueurs ou constantes s’appliquant à des considérations d’ordre réglementaire, la puissance publique est de facto interpellée et avec elle, l’autorité politique pour qui l’amélioration du climat des affaires, la mise en place d’un cadre propice au développement du secteur privé donc de création d’emplois, ne doivent pas être de vains mots ou des déclarations d’intention», soutient Le Jour.
Le rapport Doing Business est publié depuis 2003 par le groupe de la Banque Mondiale. Il s’agit du résultat d’une étude annuelle permettant de mesurer et de comparer l’incidence des réglementations sur les entreprises du secteur privé et particulièrement les PME dans 189 pays. L’objectif de ce rapport est de mettre à la disposition des Etats, un ensemble de connaissances afin de faciliter et d’accélérer les réformes et améliorer les règles qui sous-tendent le développement des entreprises privées.