Après une moyenne annuelle de 300 milliards de francs Cfa depuis 3 ans, le Trésor public camerounais va réduire ses activités sur le marché des capitaux en 2018, sur lequel il n’émettra que pour 260 milliards de francs Cfa de titres publics, l’année prochaine.
Cette disposition contenue dans la loi de Finances 2018, qui vient d’être votée par les députés, est en conformité avec les prescriptions des bailleurs de fonds, notamment du FMI qui s’inquiète du rythme auquel le Cameroun s’endette depuis quelques années, qui plus est à des taux non concessionnels.
La réduction annoncée des émissions de titres publics sur le marché des capitaux en 2018, peut également s’expliquer par le renchérissement du crédit sur le marché des capitaux, notamment le marché de la Banque centrale des Etats de la Cemac, sur lequel le Cameroun est le principal acteur depuis 2011.
En effet, à cause de l’augmentation de la demande sur ce marché depuis 2 ans, en raison des difficultés de trésorerie auxquelles font face les Etats de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad, Guinée équatoriale), les taux d’intérêt exigés par les souscripteurs aux titres publics camerounais frôlent désormais 4%, après avoir culminé à 2,5%, pendant des années.