Infos Business of Saturday, 21 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Le Cameroun sollicite plus d'investissements de la BAD pour ses infrastructures routières

Motaze est sous pression Motaze est sous pression

Lors du deuxième Forum des transports organisé par la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan du 18 au 20 septembre 2024, le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a plaidé pour une augmentation des investissements de la BAD dans le développement des infrastructures routières du pays.


La BAD est actuellement le premier partenaire technique du Cameroun dans le secteur routier, avec un volume financier impressionnant de 824,8 milliards FCFA, représentant 54% du financement total des projets routiers du pays. Le portefeuille du ministère des Travaux publics comprend déjà neuf projets actifs soutenus par la BAD, incluant des initiatives majeures telles que :

- Le Programme de facilitation des transports sur le corridor Bamenda-Mamfe
- Le Projet d'aménagement de la route Ketta-Djoum et de facilitation du transport sur le corridor Yaoundé-Brazzaville
- La réhabilitation de la route Yaoundé-Bafoussam
- La construction de la route nationale n°11 (Ring Road)


Le gouvernement camerounais travaille actuellement sur deux nouveaux projets d'envergure :

1. Le Projet régional de facilitation du transport et du commerce sur le corridor Cameroun-Guinée équatoriale-Gabon
2. Le Programme d'appui au secteur des transports, Phase 4 (PAST-4), visant la reconstruction de sections routières du réseau national Ngaoundéré-Garoua

Ces projets ont pour objectif d'améliorer l'accès aux services de base, de désenclaver les zones rurales et de stimuler la croissance économique.


Le Cameroun s'est engagé dans un vaste chantier de projets routiers. La première revue de l'année 2024 a examiné 70 projets, couvrant un impressionnant linéaire total de 5 000 km de routes en construction ou en réhabilitation. L'objectif pour fin 2024 est d'obtenir 869,85 km de nouvelles routes bitumées et d'améliorer les infrastructures existantes.

Cette ambition s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement à l'horizon 2030 (SND30), qui vise à étendre et densifier les infrastructures de transport au Cameroun.


Le deuxième Forum des transports, intitulé "L'Afrique en mouvement - Accélérer la connectivité durable du transport et de la logistique", a pour objectif d'aborder les défis critiques du continent en matière d'infrastructure et de logistique. Cet événement intervient dans un contexte où la BAD a considérablement augmenté ses investissements dans le secteur des transports, atteignant 2,49 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 36% par rapport à l'année précédente.

La BAD souligne l'urgence de moderniser les infrastructures de transport du continent, face à une population africaine qui devrait atteindre 2,5 milliards d'habitants d'ici 2050 et une demande de transport qui pourrait être multipliée par huit d'ici 2040.


En sollicitant davantage d'investissements de la part de la BAD, le Cameroun espère bénéficier de cette dynamique pour densifier son réseau routier. Les projets présentés par le ministre Nganou Djoumessi s'inscrivent non seulement dans une logique nationale de développement, mais aussi dans une perspective d'intégration régionale, certaines routes faisant partie des axes prioritaires du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC).

L'amélioration des infrastructures routières au Cameroun promet ainsi de jouer un rôle crucial dans le renforcement des échanges et de la coopération entre les pays de la CEEAC et ceux de la CEDEAO, en particulier entre le Cameroun et le Nigeria.