• La Commission européenne menace de suspendre le Cameroun
• Le pays a été averti en 2021
• Il doit arrêter de pratiquer la pêche artisanale
La Commission européenne menace de suspendre le Cameroun. En 2021, la Commission européenne a adressé un avertissement au Cameroun. Elle reprochait au Cameroun de pratiquer la pêche artisanale. La Commission a même menacé les produits halieutiques camerounais d’embargo. En réponse à cette menace, Yaoundé a dit son opposition face à cette façon de voir les choses au Comité des négociations commerciales de l’Organisation mondiale du Commerce. Le Cameroun estime que les pays en développement sont défavorisés contrairement aux pays développés qui bénéficient de certaines subventions dans le domaine de la pêche.
Le Cameroun veut éviter les sanctions qu’il encourt en matière de pêche, sur le plan international. Pour ce faire, la Mission de développement de la pêche artisanale et maritime du Cameroun (Midepecam), établissement public à caractère industriel et commercial, veut moderniser ses services. Pour passer à la pêche semi-industrielle, la Midepecam entend mettre en place d’une unité de collecte et de distribution des produits halieutiques avec des bateaux appropriés pour cette nouvelle forme de pêche.
Cette migration d’activités vers la semi-industrialisation permettra d’améliorer les performances de l’établissement dont les capitaux ont connu une dégradation de 13% en 2020 due aux pertes cumulées des trois derniers exercices, apprend-on de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR). En outre, le résultat d’exploitation et le résultat de l’établissement ont subi une importante dégradation de l’ordre respective de 93,9% et 89,7%.
La pêche au Cameroun reste l’un des seuls moyens de survie de plusieurs populations des zones côtière. A Kribi par exemple, plus de 15% de la population vit de la pêche. Cette pêche permet non seulement de participer à l’alimentation des populations, mais aussi participe au commerce.