Infos Business of Friday, 20 October 2017

Source: cameroon-info.net

Le Cameroun va construire un second pont sur le fleuve Logone

L'actuel Pont sur le Logone qui relie le Tchad au Cameroun. L'actuel Pont sur le Logone qui relie le Tchad au Cameroun.

Financé par les deux pays, la BAD et l’Union européenne, ce nouveau pont permettra d’accélérer le trafic entre les deux pays et l’intégration sous-régionale dans la zone CEMAC.

Ce n’est pour l’instant qu’un projet. Mais sa mise en route, apprend-on, est pour bientôt ! La 5ème session du comité bilatéral de pilotage du projet de construction du pont sur le Logone entre Yagoua et Bongor s’est ouverte ce jeudi 19 octobre 2017 à Douala. Les travaux ont été présidés par Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), qu’assistait son homologue tchadien, Mahamat Nguembang. Pendant trois jours, ce comité va tabler entre autres sur la finalisation des études techniques du projet, l’état de mise en œuvre de ses mesures de sauvegarde, l’actualisation du chronogramme de ses activités.

Acté par les deux pays en 2014, la construction de ce pont frontalier qui devrait être livré trois ans plus tard, sera constituée de quatre composantes. Il s’agit des voies de raccordement et la mise en œuvre des mesures d’atténuation des impacts sur l’environnement; la réalisation des équipements socioéconomiques (marchés, salles de classe, points d’eau, aménagements des bas-fonds); la réalisation des études techniques pour la maturation de projets de construction routière et l’appui à la facilitation du transport et du commerce. Le projet, apprend-on, est déjà bien avancé avec l’emplacement du poste frontière unique qui sera implanté du côté tchadien.

Les appels d’offres pour la sélection de l’entreprise chargée des travaux ont été lancés. En dehors des deux Etats dont le Cameroun qui contribuera à peu près à 58% du coût du projet, le financement des partenaires techniques tels que la Banque africaine de Développement (BAD) et l’Union européenne reste fortement attendu. Même si la durée des travaux n’a pas encore été évaluée, l’on projette d’ici juin 2018, la pose de la première pierre du chantier. Car « Dans un contexte marqué par une crise sous-régionale forte, l’intégration régionale apparait comme l’une des solutions pour juguler la crise et nul n’est besoin de comprendre l’intérêt de la construction d’un tel pont », a relevé Jean Tchoffo. Idem pour son homologue tchadien, Mahamat Nguembang, qui n’attend plus que le projet prenne corps après tant d’années d’attente.