Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a organisé, le 3 avril, à Douala, une conférence sur le thème : « Débloquer le potentiel agro-industriel du Cameroun : pistes et opportunités ».
Le secteur privé a relevé les nombreux défis qui empêchent l’essor de l’agro-industrie. A savoir, le difficile accès au foncier et aux intrants agricoles de qualité, la gestion de l’eau, la faible mécanisation, le faible financement (public ou privé), l’accès au marché ou encore l'insuffisance des mesures incitatives de l’Etat.
Et pourtant, ont noté les opérateurs économiques, le secteur agro-industriel est un véritable pourvoyeur d’emplois. Pour preuve, ont-ils souligné, le groupe SABC, par exemple, comptabilise 7000 emplois directs, 100 000 emplois indirects et 6 000 paysans partenaires.
Quelques pistes ont été proposées pour booster la production agricole. A ce titre, des suggestions ont été faites dans le sens de faciliter l’accès au foncier, légaliser le statut de l’agriculteur, démarrer les agropoles, veiller à une cohérence des politiques de développement agricole et une cohésion entre les différents ministères impliqués (Ministères de l'Agriculture, Finances, Travaux publics…).
Plus encore, ont proposé les participants à la conférence, l’amélioration du climat des affaires doit être une réelle priorité pour l’Etat. Ce dernier doit être un partenaire, en supprimant par exemple, la fiscalité et les contrôles douaniers inadaptés pour un développement rapide et durable du secteur. De plus, la promotion des produits « Made in Cameroon » est à booster, ainsi que l’accompagnement financier.