Au Cameroun, le montant total des appels de fonds non encore exécuté est largement supérieur à la marge encore disponible des décaissements pour l’année 2018. Sur une enveloppe globale de 1.302 Milliards Fcfa des financements extérieurs, Yaoundé à ce jour a réussi à débloquer que 478,638 Milliard de FCFA. Il faut encore attendre quatre décaissements sur les sept d’ici 2021.Le premier décaissement des financements extérieurs a été effectif en aout 2017, provenant du FMI de 99,331 milliards Fcfa. Le deuxième, de 360,861 milliards de Fcfa a eu lieu le 29 décembre 2017 et le troisième décaissement, le 26 Janvier 2018 d’un montant de 117,777 milliards de Fcfa.
Alors que le plafond de décaissements 2018 (sur les prêts) a été fixé à 596 milliards F CFA et la marge par rapport au plafond 2018 étant de 184 milliards F CFA, les participants à la conférence de programmation des décaissements sur les projets à financements extérieurs dont la rencontre s’est achevée le 08 juin 2018 à Yaoundé ont constaté que : « … les appels de Fonds non encore exécuté sont chiffrés à 247,64 milliards F CFA. Certains Coordonnateurs de projets et maitre d’ouvrage disposent d’une information insuffisante sur les prévisions de décaissements par les bailleurs ».
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Pour les partenaires techniques et financiers, les Coordonnateurs de projets, le MINEPAT dans toutes ses composantes et les responsables de la Caisse Autonome d’Amortissement, le constat est le même : « Les glissements calendaires dans l’exécution des projets, ont entrainé ainsi des coûts additionnels et retards avec les impacts économiques escomptés de la mise en œuvre des projets ».
Au niveau de la Planification des projets, les cadres de coopération des différents Partenaires Techniques et financiers ne sont pas consolidés dans un instrument qui permet d’avoir une lisibilité globale sur les futurs engagements. Les participants à la conférence de yaoundé ont relevé : « la problématique de l’impact sur le plafond d’endettement, de certains emprunts sous formes de « crédits relais » de court terme contractés par le Gouvernement au profit de certaines entreprises publiques (près de 123 milliards en 2018 pour la SODECOTON et SONARA, etc.)
Il a par ailleurs été relevé la Problématique de certains projets dont l’exécution démarre et qui décaissent avant le bouclage des négociations et la signature des conventions à l’exemple du projet ligne de transport électrique et projet de vidéo surveillance.
L’on déplore le fait que certains projets sont pris en compte dans la loi des finances seulement après la signature de la convention, alors qu’ils ont bénéficié des décaissements au titre des avances de préparation ; l’exemple de la Banque Mondiale.
La problématique des indemnisations demeure une entrave majeure à la bonne exécution de certains projets. Le gouvernement connait une forte pression sur les plafonds de décaissements. Le plafond a été dépassé de plus de 175 milliards en 2017. Pour 2018, la marge n’est plus que 187 milliards, pour 247 milliards d’appels de fonds en instance. Par ailleurs, les procédures de décaissements et d’appels de fonds différent d’un partenaire à l’autre, ce qui ne permet pas une bonne traçabilité et l’exhaustivité des décaissements au niveau de la CAA.
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Pour palier aux tracasseries liées aux décaissements des financements extérieurs, le gouvernement, à travers le MINEPAT entend effectuer un audit général des projets à financement extérieur au Cameroun; Assurer une meilleure maitrise de la programmation des décaissements en vue du respect du cadrage budgétaire; Aligner les procédures de décaissements de tout les bailleurs sur les procédures nationales; conformément à la déclaration de Paris ; à Renforcer le suivi de l’exécution des projets à financement extérieur, notamment en ce qui concerne le calendrier d’exécution; à Réduire les délais de traitement des avis de non objection; enfin, à Prendre en compte de manière exhaustive, dans le budget de l’Etat, les projets à financement extérieur