C’est une exclusivité du journal camerounais Essingan. Le bihebdomadaire révèle, dans son édition du 10 janvier, que l’entreprise chinoise Sinomach a été désignée pour réaliser une centrale hydroélectrique de 940 MW, à Lebanga sur le fleuve Sanaga, dans la région du Centre du Cameroun.
L’accord pour la mise en œuvre de ce projet a été marqué, le 20 décembre 2017, par la présidence de la République. Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la Présidence, a saisi le ministre en charge de l’eau et de l’énergie (Minee), Basile Atangana Kouna, par correspondance, pour lui signifier le « haut accord » du chef de l'Etat, Paul Biya. « J’ai l’honneur de vous faire connaître que la présidence de la République a marqué son accord, pour la signature d’accord avec la société chinoise Sinomach, pour la réalisation des études sur le site de Lebanga, sur le fleuve Sanaga, pour une période de douze mois non renouvelable », instruit la correspondance présidentielle.
Les caractéristiques techniques de la future centrale de Lebanga sont largement au-dessus de la moyenne de nombre d’ouvrages hydroélectriques déjà installés dans le pays. Car, avec une puissance de 800 MW, à la première phase et 940 MW, à la seconde, la capacité de production énergétique de Lebanga est très élevée même si on la compare en cumulant le potentiel de quatre barrages choisis au hasard. Cas pratique : Mekin (15 MW), Bini (75 MW), Song-Loulou (388 MW) et Nachtigal (420 MW), tous réunis ne produisent que 898 MW. On pourrait même ajouter Lom Pangar (30 MW) que Lebanga serait toujours un cran au-dessus.
Sinomach, basée à Beijing en Chine, a pour mission de mener toutes les études, y compris les études d’avant-projet sommaire et d’avant-projet détaillé. Sans oublier les études d’impact environnemental et social, ainsi que les travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique qui sera retenu et ses ouvrages annexes.
Une fois toutes ces démarches préliminaires approuvées, il faudra entamer les négociations avec l’électricien Eneo Cameroon (filiale du Britannique Actis), ou d’autres potentiels partenaires en vue de la signature des principaux termes d’un contrat destiné à l’achat de toute l’électricité générée par le projet. Les informations sur le volet financier, pour l’heure, sont encore confidentielles, selon une entente entre les parties.