Dans une interview, Seme Noungon DG de Semme Mineral water donne les raisons de son absence sur le marché depuis quelques mois.
Dans une interview accordée au journal Le Quotidien de l’Economie du 12 juillet 2017, Seme Noungon, DG de Semme Mineral Water accuse Eneo Cameroun d’être responsable de l’incendie qui a endommagé ses installations. Pour lui, «Eneo a une obligation de conseil lorsqu’un client s’adresse à elle. C’est le seul fournisseur de l’énergie électrique au Cameroun.
En 2013, on a subi une destruction massive de nos installations après avoir attiré l’attention d’Eneo sur les installations électriques qui n’avaient pas subi l’entretien habituel. Tous les rapports d’expertises contradictoires rendent Eneo responsable des dégâts que nous avons subis.
Nous l’avons approchée pour un arrangement à l’amiable. Nous avons même demandé qu’on aille au centre d’arbitrage du Gicam pour arriver à une solution rapide. Malheureusement, jusqu’aujourd’hui, on n’a pas reçu de réponse formelle. On espère qu’Eneo va revenir à de bons sentiments», explique-t-il.
D’après le DG de la structure, l’ensemble des dégâts se chiffre à 1 milliard de FCFA. «Les automates ont été touchés de plein fouet. Sans ignorer que lorsqu’une unité de production s’arrête de fonctionner, pour la remettre en marche, il faut des travaux de réhabilitation», se plaint-il. Alors que selon lui, avant l’incident, la société était à 2,4 milliards de FCFA de chiffre d’affaires.
Semme Mineral Water a passé plusieurs mois en arrêt de production. D’après le DG c’était pour plusieurs raisons. Tout commence apprend-on en 2009, lorsqu’une partie des installations a été détruite, contraignant les actionnaires à recapitaliser l’entreprise. «Nous avons assigné l’entreprise qu’on appelait à l’époque AES dans la ville de Buea. Malheureusement nous sommes aujourd’hui à plus de 60 renvois sans qu’aucune décision ne soit prise», révèle le DG de Semme Mineral Water.
En 2013, peut-on lire, alors que la production de l’eau minérale avait repris, Semme Mineral water a subi une destruction de son outil de production à cause de la surtension. Ensuite, il y a eu la crise anglophone qui a amené une partie du personnel à grève en raison du retard des salaires. «Nous nous sommes battus pour reprendre notre activité, mais nous tournions à 20% de notre capacité de production, ce qui est difficile de faire face à l’ensemble des charges», confie Seme Noungon.