Dans son rapport du 9 février sur la situation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Fonds monétaire international (FMI) informe que le Fonds de garantie des dépôts en Afrique centrale (Fogadac) devrait prochainement entrer en fonction.
Cette nouvelle du FMI est inédite. Car, depuis sa création le 20 avril 2009 par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), ce sera la toute première fois que le Fogadac sera utilisé.
Selon l’évaluation faite par le FMI, ce Fonds possède à la fois des ressources propres (environ 130 milliards FCFA à fin octobre 2017), et des règles de compensation pour les déposants. L’entrée en fonction du Fogadac, d’après le Fonds monétaire, intervient dans le cadre de la résolution bancaire en zone Cemac. Et donc, la pleine application de ce cadre conditionne l’élimination du lien qui unit l’Etat et les banques en difficulté dans la sous-région.
Lors du comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) tenu le 26 octobre 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise, l’ex-gouverneur Lucas Abaga Nchama, avait révélé que le Fogadac institué au niveau des Etats de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad), disposait déjà d’une centaine de milliards de FCFA.
« La Banque centrale a apporté sa contribution à ce Fonds. Et les banques elles-mêmes contribuent mensuellement. Et qui plus est, les fonds du Fogadac font l’objet de placement au niveau de notre système ici en Afrique centrale.», avait indiqué le gouverneur de la Beac.
Pour l'heure, aucune information ne filtre sur les banques en difficulté qui pourraient recourir au Fogadac. Mais l'on sait, à travers la Cobac, que seulement 27 banques sur 52 respectent les normes prudentielles dans la zone Cemac.