Le 26 juillet 2017, à Calabar, dans l’Etat du Cross River, des agents de la douane nigériane ont intercepté trois cargaisons d’animaux importées du Cameroun, à destination du Nigeria, a révélé la presse nigériane.
Les trois cargaisons, apprend-on, ont été embarquées dans un navire baptisé MV Flesh, et étaient constituées de 140 serpents de différentes espèces et 660 autres animaux divers.
Afin d’avoir le cœur net sur les auteurs de ces importations, informe la même source, le ministre nigérian de l'Agriculture et du Développement rural, Audu Ogbeh, a annoncé avoir aussitôt diligenté une enquête conduite par le service nigérian de quarantaine agricole (NAQS). A en croire M. Audu, les autorités nigérianes redoutent que ce type d’importation serve de canal au lancement «d’une guerre biologique» sur l’agriculture nigériane.
«Notre ambition est de devenir une nation agricole majeure. Si la qualité de ce que nous importons et celle des matériaux qui entrent sur notre territoire est inconnue, tout peut nous arriver. Les dangers qui nous guettent comprennent la guerre biologique, qui peut être lancée contre notre industrie agricole. C’est la raison pour laquelle le service de quarantaine doit être autorisé à jouer son rôle, sans nécessairement perturber le fonctionnement de routine des ports», a déclaré M. Ogbeh.
Pour rappel, le Cameroun et le Nigeria partagent une frontière terrestre de 1500 km, le long de laquelle se déroule une intense activité de contrebande, qui est particulièrement dynamique dans les trois régions septentrionales et les deux régions anglophones du pays.