A l’occasion d’une réunion du Pool énergétique de l'Afrique centrale (Peac), présidée récemment à Yaoundé par le Camerounais Joël Nana Kontchou (photo), les pays de la sous-région ont manifesté leur volonté d’accroître leur taux d’électrification, en dessous de 20% en 2017.
« Afin d’accroître l’efficacité opérationnelle de la distribution, nos entreprises doivent investir à la fois dans l’amélioration de la capacité des lignes et des postes et le renforcement des capacités humaines. Nous devons réinventer l’activité commerciale en tirant avantage des progrès technologiques, notamment la digitalisation, pour construire une nouvelle relation avec nos clients, lutter contre la fraude, améliorer les normes de service ainsi que l’adoption d’un système de facturation fiable », a indiqué Joël Nana Kontchou.
Le représentant du Peac a ajouté qu’il est essentiel de baisser les coûts de raccordement et de consommation pour les usagers tout en limitant les pertes financières pour les entreprises. « Nos besoins de financement ne pourront sans doute pas être uniquement remplis par une amélioration de l’efficacité opérationnelle. Tous les usagers y compris l’Etat doivent régler régulièrement leurs factures, c’est un devoir citoyen », a-t-il martelé.
La situation actuelle du marché de l’électricité dans les pays du Peac (Cameroun, Gabon, Congo, RD Congo, etc.) indique que la production brute des centrales de ces pays a atteint 30 000 GWh. Toujours selon le pool énergétique, l’Afrique centrale est aussi caractérisée par un faible taux de desserte (1,08%), une faible consommation moyenne d’électricité (108 kWh/habitant contre 740 en Afrique du Nord et 1 600 en Afrique australe) et un faible niveau d’interconnexion des réseaux électriques. Dans la zone Ceeac qui compte plus de 300 millions d'habitants, plus de 125 millions n’ont pas accès à l'électricité.