Infos Business of Wednesday, 4 October 2017

Source: investiraucameroun.com

Le Projet d’alimentation en eau potable en milieu semi-urbain dans l’impasse

Des entreprises ayant réalisé des travaux attendent le paiement de certaines factures Des entreprises ayant réalisé des travaux attendent le paiement de certaines factures

Des entreprises camerounaises ayant réalisé des travaux dans le cadre du Projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain (Paepa-Msu), financé par la Banque africaine de développement (BAD), attendent depuis plusieurs mois le paiement de certaines factures.

De sources internes au ministère de l’Economie, au moins un prestataire, dont les travaux ont été provisoirement réceptionnés depuis un an, réclame encore un paiement de près de 2,5 milliards de francs Cfa, ainsi que le confirment des documents officiels obtenus par Investir au Cameroun.

Les raisons officielles de ces blocages préjudiciables à la trésorerie des prestataires, sont révélées dans une correspondance adressée le 5 mai 2017 au ministre camerounais de l’Economie, par le représentant résident de la BAD au Cameroun. «J’ai l’honneur de faire suite à votre lettre du 9 février 2017, par laquelle vous avez sollicité de la Banque, le report au 30 juin 2017, de la date de clôture du projet cité en objet. En réponse, je vous informe que la Banque a prorogé au 30 septembre 2017, la date limite de dernier décaissement.», écrit Racine Kane.

Et le représentant résident de BAD, qui quittera le Cameroun dans les prochains jours, sans avoir clôturé le Paepa-Msu de poursuivre : «veuillez noter, pour rappel, qu’après trois prorogations d’une durée cumulée de 36 mois, certaines activités du Paepa-Msu ne sont pas encore achevées (…) Dans le but de permettre la réalisation de ces trois activités, et surtout dans le souci de relever le taux de réalisation des objectifs assignés au projet, la haute direction de la Banque a marqué son accord, à titre exceptionnel, pour une nouvelle prorogation de neuf mois supplémentaires de la date limite du dernier décaissement».

En clair, calculette en main, après les multiples prorogations antérieures, le gouvernement camerounais et Camwater, l’entreprise de patrimoine dans le secteur de l’eau potable dans le pays, ont encore jusqu’au mois de février 2018, pour épuiser l’enveloppe mise à la disposition par la BAD, dans le cadre de la réalisation du Projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain, pour lequel les contrats ont été attribués en 2013.