La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a enregistré un résultat bénéficiaire de 164,177 milliards FCFA en 2016 contre 160,795 milliards l’exercice précédent soit une progression de +2,10%, selon les comptes annuels publiés mardi et certifiés par les cabinets Mazars et KPMG.

Cette performance, qui contraste avec un résultat exceptionnel négatif de 3,982 milliards FCFA ainsi qu’un total actifs en berne (-24,66), est fortement liée à la réalisation de plus-value de cession des titres du portefeuille d’investissement de la Banque centrale.

D’une manière générale, la baisse des cours internationaux du pétrole, dans le prolongement de l’évolution constatée au cours de l’année 2015 et qui s’est traduite par une forte contraction (-55,75%) du niveau des disponibilités extérieures de la BEAC, est mise en avant pour justifier ces tendances.

Le produit net bancaire a ainsi progressé de 21,43% entre 2015 et 2016, consécutivement à la hausse sensible du résultat sur les avoirs extérieurs, elle-même liée à la constatation des plus-values de cession d’une partie du portefeuille d’investissement.

Dans leurs grandes masses, les états financiers au 31 décembre 2016 font ressortir des variations négatives notamment dans les chapitres des disponibilités extérieures (-53,60%), des avoirs extérieurs à vue (-62,62%) et des autres avoirs en devises convertibles (-41,58%), avec un total passif de l’ordre de -24,66% par rapport à 2015.

Selon les relevés du compte domicilié à la Banque de France, l’encours des avoirs de la BEAC s’établit à 27,983 milliards FCFA au 31 décembre 2016 contre 9,478 milliards FCFA un an plus tôt.

Selon le rapport, la forte dégradation du niveau des avoirs Compte d’opérations (-64,85 %), logé auprès du Trésor français, est consécutive à la baisse des recettes d’exportation des États membres, en relation avec la contraction des cours du pétrole, les pays principalement impactés étant la Guinée Équatoriale (-7815 milliards) et le Tchad (-63.072 milliards).

Cette situation a obligé la Banque centrale à céder une partie du portefeuille d’investissement avec pour objectif d’assurer une liquidité suffisante au Compte d’opérations, afin de respecter l’exigence de la quotité obligatoire équivalente à 50% des avoirs extérieurs nets, contrainte majeure de politique monétaire de la BEAC.

Au 31 décembre 2016, le stock d’or de la Banque centrale était quant à lui exprimé en quantité à plus de 201.865 onces, totalement placé auprès des contreparties de la Salle des marchés, avec une valeur de l’encaisse-or se chiffrant à 143,865 milliards au 31 décembre 2016.

Les concours aux banques ont pour leur part connu une forte augmentation sur l’exercice 2016, soit 695,449 milliards FCFA (+122,98 %), consécutivement à la baisse des recettes d’exportation.