Infos Business of Wednesday, 21 October 2015

Source: camer.be

Le cacao baissera de 20 000 tonnes d’ici la fin d’année

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Après la récente nomination d’Henri Eyebe Ayissi au poste de Ministre de l’Agriculture et du développement rural, un rapport de la BEAC vient le mettre urgemment au travail. En ligne de mire la baisse de 20 000 tonnes de cacao d’ici la fin d’année 2015.

Venu du Contrôle Supérieur de l’Etat, Henri Eyebe Ayissi hérite aujourd’hui d’un Ministère de l’agriculture qui a besoin d’un regain de vitalité pour booster l’économie du Cameroun. Avec des projets qui semblent être à la traine en termes de rendements insuffisants, le Ministère de l’agriculture fait aujourd’hui face à ce rapport de la BEAC qui annonce un déficit de 20 000 tonnes de cacao pour la campagne 2015-2016.

Une information très vite confirmée par l’ONCC (Office National du Cacao et du Café) qui va donner le prétexte du « repos végétatif » des cacaoyers qui se produiraient tous les 5 ans. Faux ! Rétorque aujourd’hui la société CAFCOOP Ltd qui dément l’information en stipulant que plusieurs produits phytosanitaires vendus sur le marché camerounais empêchent ce repos végétatif évoqué.

Encore que, si le changement climatique a sa part de responsabilité dans la baisse de production, des mécanismes sont techniquement prévus pour adapter les plantes à ce changement.

5e producteur mondial, le Cameroun lors de la campagne 2014/2015 avait réussi l’exploit de produire 22 625 tonnes de plus soit une hausse de +9,8 % de la récolte nationale. L’objectif global étant de 400 000 tonnes à atteindre, le déficit constaté actuel renvoi les objectifs très loin.

D’après l’ancien Ministre Lazare Essimi Menye, le rendement cacaoyer de cette année aurait pu être amélioré si la campagne de traitement intégral du verger cacao est bien menée. Le mauvais traitement décrié du verger rendant les rendements de 40 à 50%, il était difficile de pouvoir faire de réelles prévisions de la production annuelle.

Le prix homologué au port de Douala étant actuellement de 1560 Fcfa, le Cameroun va-t-il tenir son pari à quelques jours de la fin d’année où l’on observe généralement les plus grandes ventes sur l’ensemble du territoire national ? Les défis d’Henri Eyebe Ayissi s’annoncent ainsi grands.

Exigences du Marché Européen

D’après plusieurs indications, les normes exigées sur le marché Européen sont devenues complexes. L’année dernière, le cacao camerounais ayant été jugées à une proportion de plus de 90% mauvais devrait changer la donne cette année.

Les techniques de cueillette, d’écabossage, de fermentation et de séchage ont toujours été répétées à l’ensemble des acteurs au travers des séminaires de formations. Mais fort est de constater que l’application ne se fait au pied de la lettre par les cacaoculteurs.