Infos Business of Thursday, 27 September 2018

Source: investiraucameroun.com

Le cacao camerounais bientôt labélisé 'pure origine'

Cette labélisation garantira aux producteurs camerounais un 'accompagnement dans le travail Cette labélisation garantira aux producteurs camerounais un 'accompagnement dans le travail

Le 30 septembre 2018, la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun, le ministre camerounais du Commerce et l’ambassadeur de France au Cameroun, se retrouveront dans une localité cacaoyère de la région du Centre du pays, pour lancer le processus de labélisation «pure origine» du cacao issu des centres d’excellence de traitement post-récolte installés dans les bassins de production du pays, apprend-on officiellement.

Cette labélisation, selon nos sources, garantira aux producteurs camerounais un «accompagnement dans les méthodes de travail (récolte, écabossage, fermentation, séchage et stockage) approuvées par la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France», qui s’engage à acheter leurs fèves à des prix plus rémunérateurs que d’ordinaire. Ledit label «sera attribué aux coopératives dotées d’un Conseil d’administration incluant des femmes», soulignent les parties.

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Pour rappel, le Cameroun compte trois centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao dans les localités de Mintaba, Si-Manyaï et Nkog-Ekogo, dans la région du Centre du pays. C’est dans la dernière localité citée que débute, de manière tout à fait hasardeuse, l’aventure entre les chocolatiers français et les producteurs de cacao camerounais.

En effet, au mois de septembre 2016, via Facebook, se souvient encore Christophe Bertrand, maître chocolatier français, «une femme qui s’appelle Aristide Tchemtchoua me demande si cela m’intéresse de lui acheter son cacao». Emu par la démarche de la jeune cacaocultrice camerounaise, Christophe Bertrand accepte de recevoir un échantillon de fèves, aux frais de la potentielle exportatrice. «Là, elle a osé le faire. Elle m’a envoyé 250 kg, en empruntant 700 € (environ 460 000 francs Cfa) ; ce qui équivaut à presqu’une année de salaire là-bas.», rapporte le chocolatier français, impressionné par la détermination de celle qui deviendra alors sa partenaire commerciale.

Depuis lors, Christophe Bertrand est venu plus d’une fois au Cameroun, en compagnie des membres de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, dont le partenariat avec les producteurs de cacao au Cameroun se renforce au fil du temps.