En nette progression, il est cependant loin d’atteindre son potentiel estimé à 400 milliards F selon l’Association camerounaise du crédit-bail (Camlease).

L’augmentation est significative. Le portefeuille du crédit- bail est passé de 45 à 125 milliards FCFA entre 2009 et 2016, a-t-on appris de l’Association camerounaise du crédit-bail (Camlease). Cela découle de la progression des activités des crédits- bailleurs, boostées par la Société générale Cameroun (SGC), filiale de la Société générale France, qui s’est positionnée en leader du crédit-bail au Cameroun avec 60 milliards de francs CFA injectés sur les 125 milliards du portefeuille national en 2016.

Alios-Finance et Africa Leasing Company se partageant pratiquement à parts égales le reste dudit marché. Mais cette progression reste encore bien loin du potentiel de 400 milliards FCFA dont recèle cette activité au Cameroun, selon Camlease. Sept ans après sa création, l’Association camerounaise du crédit-bail (Camlease), qui s’était donnée pour ambition principale le développement du mécanisme de financement des entreprises par crédit- bail, c’est-à-dire via le financement des équipements, avec le concours des autorités publiques, présente un bilan à demi-teinte.

Dans la réalité camerounaise comme le souligne Pierre Kam, le président de Camlease, cela se comprend. L’activité du crédit-bail dans notre pays n’échappe pas à la culture du non remboursement généralement observée dans d’autres cadres. Pour Pierre Kam, en effet, «plus de 12% de taux de sinistres sont enregistrés. Et cette tendance se renforce d’année en année». Un taux de sinistre qui dépasse les 20% pour les petites et moyennes entreprises (Pme). Comme quoi, il serait difficile de continuer à prendre des risques sur ce compartiment, alors qu’on en a besoin pour soutenir la croissance du Cameroun.

Mieux connue sous le nom de « leasing », le crédit-bail est une opération financière par laquelle une entreprise donne en location des biens d’équipement, un fonds de commerce, de l’outillage, une voiture, un parc automobile ou des biens immobiliers à un preneur qui à un moment quelconque du contrat mais, le plus souvent à l’échéance, peut décider de devenir propriétaire du ou des biens qui en ont été l’objet. Le contrat contient donc de la part du bailleur, une promesse unilatérale de vente dont la réalisation reste subordonnée au paiement du prix fixé à l’avance augmenté des intérêts et des frais. En cas de cession de biens compris dans une opération de crédit-bail, le cessionnaire est tenu des mêmes obligations que le cédant qui reste garant de l’exécution du contrat.