Infos Business of Saturday, 28 November 2015

Source: investiraucameroun.com

Le fer forgé plombe le marché du bois au Cameroun

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Le volume de bois débité vendu sur le territoire camerounais s’est établi à 429 000 m3 cette année, contre 800 000 m3 en 2014, a annoncé le Premier ministre, Philémon Yang, en présentant récemment le programme économique 2016 du gouvernement camerounais au Parlement.

Calculette en main, ces statistiques révèlent une chute des volumes de débité vendus de plus de 370 000 m3.
Selon les experts de la filière bois, ce ralentissement observé sur le marché du bois débité au Cameroun peut s’expliquer par l’apparition de nouvelles habitudes de consommation dans le secteur de l’immobilier, principal consommateur du bois débité dans le pays.

En effet, apprend-on, les préfabriqués (portes, fenêtres, plafond, tables, chaises, etc.) importés sont de plus en plus privilégiés dans les projets immobiliers et d’équipements, au détriment des ouvrages en bois. Ce marché des préfabriqués est devenu d’autant plus florissant que la société américaine Southwest International Construction Corporation (SICC) vient d’investir 11 milliards de francs Cfa dans la construction, dans la ville de Douala, d’une usine de production de matériels pour la construction de bâtiments préfabriqués.
A côté de ces préfabriqués de plus en plus prisés par les Camerounais, la percée du fer forgé et des matériaux locaux tels que le rotin dans la confection des meubles de maison, bousculent également le bois dans les habitudes de consommation observées dans le pays.

Cependant, d’autres sources autorisées mettent ce recul du commerce du bois débité sur le compte de l’inactivité observée ces derniers mois dans les forêts concédées, au profit des opérations d’enlèvement urgent du bois dans les zones abritant les grands projets d’infrastructures. Une situation qui a contribué à focaliser davantage les exploitants forestiers sur la production de grumes à exporter, au détriment des débités.

Pour preuve, a révélé le Premier ministre camerounais devant le Parlement, en 2015, le volume des essences de promotion commercialisé en 2015 a cru de 220 000 m3, passant de 500 000 m3 en 2014, à 720 000 m3 en 2015.