Depuis vendredi dernier, de nombreux clients cherchent désespérément le combustible, sans réelle explication la part des responsables. Le week-end dernier n’a point été de tout repos pour les consommateurs du gaz domestique de marque Tradex. Pour avoir du gaz domestique, il faut montrer patte blanche.
Martha Ada, femme au foyer résidant au quartier Biyem-Assi est à la recherche du précieux produit depuis vendredi. Dimanche dernier, cette mère de famille a appris qu’il y avait du gaz à vendre au lieu-dit carrefour Vogt. En compagnie de son fils, elle s’y est rendue, malheureusement à son arrivée, le stock était épuisé. La ménagère a parcouru plusieurs stations-ervices pour avoir une bouteille.
A mesure que certains arrivent, d’autres rentrent désespérément après avoir constaté qu’il n’y a point de bouteilles pleines. A Tradex-Mendong, un homme s’avance, bonbonnière sur la tête, dans l’espoir de rentrer chez lui avec la précieuse denrée, après avoir parcouru plusieurs points de vente, sans plus de succès. « Je suis déjà fatigué de marcher sous le soleil à la recherche du gaz, je reviens de Damas espérant trouver une bouteille, mais rien, ici non plus ».
Quand bien même on réussit à se procurer une bonbonne de gaz, elle ne tient plus le temps escompté. Marceline Tiemeni, ménagère explique que, « le gaz pour moi est un issu de secours, le plus souvent, je fais l’économie vu qu’il coûte cher. Je me débrouille avec un réchaud à pétrole pour la cuisine, puisque mon gaz qui durait deux à trois mois, aujourd’hui met à peine un mois et demi, vraiment, c’est décevant. Et puis, s’il faut parcourir tous les coins de Yaoundé en espérant trouver une bouteille de gaz... »
Il se trouve que depuis vendredi, nombreux sont les clients qui parcourent les stations-services à la recherche d’une bouteille de 12,5 Kg chargée. Dans les stations-services, allant du carrefour Vogt à Mendong, les magasins sont vides. Les bouteilles rangées dans les grilles ne sont en fait que des échantillons.
« Il n’y a pas de gaz, et pourtant les gens en ont besoin » s’exclame un client. Face à des consommateurs désemparés, un pompiste tente de calmer quelques âmes: « Il n’y a pas de pénurie. Le gaz est là. Il y a juste eu des retards dans l’approvisionnement ». Avant d’ajouter que « si vous voulez en savoir davantage aller rencontrer les patrons ».
Rendue hier sous la casquette d’un client, à la direction régionale sise au quartier Bastos, aucune information fiable n’a filtré. Le personnel se veut plutôt optimiste, « il y a le gaz, il faut juste être patient ».