C’est pour remettre les choses en ordre et éviter une grève du personnel de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC) que le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona a convoqué une réunion. La rencontre qui avait lieu dans son département ministériel réunissait le directeur général de la BICEC, Alain Ripert, les délégués du personnel et les syndicats des banques. D’après Isaac Bissala, président du syndicat des banques, tout est parti d’une mésentente sur le calcul d’intéressement de la prime du personnel.
Ce qui a entraîné le mot d’ordre de grève du personnel. « La prime tournait autour des résultats de l’entreprise. La direction a planché sur 4,5 milliards de F alors que le personnel s’attendait à ce que nous ayions récolté 12,5 milliards de F de bénéfices. Donc, la direction a calculé un intéressement qui n’allait pas dans le sens du personnel. Il était donc question qu’on s’entende sur un montant qui convienne à tous et on a trouvé une parade pour régler le problème. La prime s’élève à hauteur de 300 000 F en moyenne par personnel », confie-t-il.
Pour le directeur général de la BICEC, ce problème de calcul de l’intéressement s’explique par rapport à la fraude qu’il y a pu avoir et qui a impacté le résultat net. « L’intéressement était donc moindre que celui qui était prévu et il n’a pas été recalculé. On a donc trouvé une autre mesure pour une prime exceptionnelle. La BICEC n’est pas en danger », a expliqué Alain Ripert. Grégoire Owona a tenu, quant à lui, à rassurer : « Nous pouvons dire que les choses sont calmes, malgré les incidents.
Le climat social est serein et ils ont pu s’entendre sur l’essentiel et je crois que les clients de la BICEC peuvent être rassurés sur la motivation de tout le personnel qui a posé des problèmes pertinents. La direction générale, pour tous ces problèmes, trouvera une solution dans les 72 heures qui viennent et le mot d’ordre de grève a évidemment été levé. »