Encore en chantier il y a quelques semaines, ces couloirs ont bien changé. Nous sommes dans la zone de formalités « départ » de l’aéroport international de Douala ce 13 décembre, dimanche encore tranquille en ce milieu d’après-midi. Les traces de travaux menés il y a peu ont laissé la place à un espace tout nouveau. Et donc tout beau. Un carrelage neuf aux tons sombres, « du granite », selon un responsable des Adc (Aéroports du Cameroun), recouvre le sol. Le ronronnement discret de quelque climatiseur assure le confort thermique du lieu. Le plafond, neuf lui aussi, est finement ouvragé en carrés blancs successifs. Le visiteur remarquera qu’il comporte, à intervalles réguliers, des ampoules rouges et des sortes de micros : respectivement un dispositif d’alarme anti-incendie et des haut-parleurs.
« Tout le hall a été rénové, climatisé et agrandi. En outre, nous avons procédé à l’installation de cinq aubettes [des boxes, Ndlr] de police, pour améliorer la fluidité des formalités et le confort des agents en service », explique le directeur de l’aéroport international de Douala, Jacob Mbargaso. Autres travaux effectués dans cette partie de l’aérogare, la rénovation du poste de police lui-même. Sont en cours la rénovation des toilettes et de l’ancien salon Air France, « qui a lui aussi été agrandi », d’après le directeur de l’aéroport.
Entre deux explications, des voyageurs arrivent, des bagages à la main, et entament les formalités requises ici. Quelques personnes, de type indo-pakistanais, sont assises au poste de police. « En attente de l’obtention d’un visa ou de quelque autre formalité », nous confie un inspecteur principal de police.
Autre lieu, même vent de changement : les portes d’accès vers la salle d’embarquement sont désormais coulissantes. Sur un pan de mur, un système de téléaffichage électronique fournit des données utiles aux voyageurs : le couloir à emprunter selon le vol, la température qu’il fait à la ville de destination, etc.
Quelques minutes de marche dans le terminal et on débouche dans la zone des formalités « arrivées ». Le décor est globalement le même, du sol au plafond. Remarque au passage, le dispositif de contrôle anti-ebola n’est pas levé. En outre, les Adc ont installé un poste de contrôle sanitaire qui précède ceux des formalités. « Ainsi, un malade peut être interceptés avant d’entrer en contact avec la police », explique M. Mbargaso. Ici, suite aux aménagements, jusqu’à huit boxes de police sont activables en cas de besoin. D’autres administrations peuvent maintenant se déployer plus efficacement, disposant désormais de bureaux (Cellule aéroportuaire anti-trafics, douanes, etc.).
Point non négligeable, les toilettes. Dorénavant « aux standards internationaux, elles tiennent compte des personnes à mobilité réduite », apprend-on des Adc. La salle d’arrivée des bagages présente également meilleure mine. C’est un des coins les plus animés de l’aéroport ce dimanche après-midi. Quelques passagers récupèrent leurs colis, d’autres sont figés sur leur tablette et les contrôles d’avant sortie se poursuivent, à quelques pas des dizaines de chariots récemment acquis…