Infos Business of Wednesday, 26 July 2017

Source: quotidienlemessager.net

Le poisson devient une denrée rare à Yaoundé

C’est à un prix onéreux que l’on obtient le kilogramme du maquereau frais. C’est à un prix onéreux que l’on obtient le kilogramme du maquereau frais.

C’est à un prix onéreux que l’on obtient le kilogramme du maquereau frais. Les vendeurs évoquent les fortes taxes douanières, la rareté et la cherté de cette variété sur le marché international.

«Aujourd'hui, il n'ya pas de rabais. Le poisson est devenu rare», avertit Louise, une braiseuse de poisson au lieudit mini-ferme à Yaoundé. «C'est au moins 1 200Fcfa pour un maquereau», poursuit cette dernière avant de s'activer sur son four. Les clients sont obligés, malgré eux, de se plier aux nouveaux prix qui ont subi une hausse ces deux dernières semaines. Il faut au minimum 800Fcfa pour s'offrir du poisson braisé. «Le demi poisson coûte 600Fcfa au lieu de 400Fcfa. C'est à prendre ou à laisser», se plaint Pauline, une cliente.

Les restauratrices ne savent plus à quel saint se vouer. «Je ne m'en sors plus. J'achète un kilogramme de maquereau à 1 400Fcfa au lieu de 850Fcfa avant cette conjoncture. Mais, je suis obligée de maintenir les prix de vente à 1 000Fcfa, si je veux maintenir ma place», explique Marcelle, restauratrice au lieu dit montée Ane rouge, à Yaoundé.

A cause de cette pénurie de maquereau, cette dernière n'a d'ailleurs pas vendu la semaine dernière. «J'ai fait le tour des poissonneries à Melen, Mokolo et ailleurs sans succès. Je suis rentrée bredouille parce qu'il n'y avait presque pas de maquereau», déplore Marcelle. Ce calvaire est vécu par plusieurs ménagères et braiseuses de la ville. Quelques poissonneries visitées, mercredi 19 juillet sont quasiment vides.

A la «Poissonnerie du marché Mokolo» par exemple, les congélateurs réservés au maquereau sont occupés par d'autres variétés de poisson. «Nous sommes en rupture de stock depuis avant-hier», apprend-on dans cette poissonnerie. Dans les autres, un seul frigidaire et à moitié rempli contient cette variété de poisson prisée par les ménagères pour son prix à la portée de toutes les bourses. On observe que de petits poissons qui cherchent preneur. «C'est tout ce que nous avons. Il n'y a rien d'autres dans les chambres froides», lance un employé de la poissonnerie.

Maquereaux chinois

Suite à la rareté, certains responsables des poissonneries évoquent la rareté et la cherté de cette variété à l'international. «Le problème commence déjà dans les pays où nous importons ce poisson. Non seulement c'est rare, mais c'est aussi cher», déplore le responsable d’une poissonnerie au marché Melen. En plus de cette rareté, d'aucuns parlent des taxes douanières. «Non seulement le maquereau est de plus en plus cher. Mais les taxes sont exorbitantes. Il faut que l'Etat subventionne pour faciliter son importation», indique un importateur. Dans ces poissonneries, les prix sont néanmoins stables, soit 825Fcfa le kilogramme. Alors que chez les détaillants, on retrouve le kilogramme à partir de 1.400Fcfa.

Une rareté qui se fait ressentir à cause de l'absence des maquereaux dits «chinois» dans les marchés. «Il y a toujours eu pénurie à cette période de l'année. Mais, elle ne se faisait pas ressentir parce qu'il y avait le maquereau dit chinois compensait», argue Daniel, détaillant au marché Central. Des réseaux de vente se sont déjà développés dans la ville.

Certains se déroulent dans la soirée, d'autres aux aurores. Il y a néanmoins des assurances selon lesquels d’ici le mois d’août le problème sera réglé pour le bonheur des consommateurs et que le maquereau 25+ très prisé par les ménages sera aussi de retour. Pour l’heure c’est le débarquement du poisson qu’ils vivent en ce moment qui est à l’origine de cette « rareté passagère ».