Depuis 2013, le projet souffre de lenteurs administratives, mauvaise foi, corruption, autorité du chef du Gouvernement bafouée par certains ministres, inertie.
C’est en 2012 que la société AMCA présente au Premier Ministre le projet de construction de 5000 logements sociaux équitablement répartis dans les villes de Yaoundé et Douala. Le projet intègre également des infrastructures d’approche et des équipements sociaux collectifs (écoles, hôpitaux, commerces, lieux de cultes, équipements sportifs, et de loisirs, cimetières, services de sécurité, etc.).
Selon le journal Signatures paru le 23 décembre 2017, le projet a pour slogan «Une maison pour chaque famille». C’est la société italienne Ferrario Grandi Opere qui a la charge de la construction desdits logements. L’entreprise, apprend-on, a déjà réalisé des opérations similaires avec succès au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Chili, à Abu Dhabi et en Italie.
Pour le Cameroun, il est prévu des logements collectifs T3 T4 et T5 achevés et des logements individuels de types T4 et T5 achevés et équipés. La durée globale d’exécution des travaux était fixée à 3 mois et leur démarrage à 4 mois au plus tard après la signature du contrat de partenariat. Le délai d’exécution ne devait pas excéder 14 jours.
Seulement, cinq ans plus tard, le projet est presque au point mort. Dans le contrat de partenariat, il est stipulé que «l’État garantit l’investissement des projets à réaliser (construction de 5000 logements sociaux, infrastructures d’approche, et équipements collectifs, entre autres) par l’émission de la garantie de prêt confessionnel qui caractérise le financement des infrastructures».
Si l’on en croit les explications de Signatures, le financement des études techniques, d’aménagement des sites et la construction des équipements publics qui sont à la charge de l’État. Et c’est à ce niveau que se situe le blocage. La garantie de l’État représente 20% du total des investissements. L’investissement total est chiffré à plus de 82 milliards de FCFA, financé par la Banque Mondiale. Selon Signatures, les fonds nécessaires ont été mobilisés par AMCA, mais du côté de l’Etat, le Ministère des Finances (MINFI) durcit les procédures malgré les multiples rappels du service du premier ministre.