Le Comité de pilotage du projet «Sawa Beach» s’est réuni ce vendredi 18 décembre 2015 à Yaoundé sous la présidence du ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou. Ce dernier a assigné aux membres du Comité de pilotage la disposition de l’Etat des éléments d’information et de faisabilité en vue de sa mise en œuvre, a-t-on appris au journal parlé de 13h sur la CRTV, la radio nationale.

Selon l’ingénieur en chef du projet, Gérard Mandengue, la réunion de ce vendredi avait principalement pour but de «démontrer la faisabilité du projet. C’est-à-dire savoir exactement si on peut réaliser ce projet au regard des contraintes. Vous savez qu’il y a la mangrove, il y a le port, il y a l’aéroport. Et même, il y a des occupations sur le site…»

A propos des indemnisations, principale pierre d’achoppement dans bon nombre de projet d’envergure dans le pays, l’ingénieur rassure: «il y a eu une première phase de l’étude qui a consisté à mener un ensemble d’enquêtes foncières et environnementales. La première phase a été réalisée par la MAETUR. Plus tard, nous allons d’ailleurs mener toute une étude de restructuration de la zone de Youpwé. Et ce sera un aménagement concerté, les populations seront impliquées. Nous pensons que l’ensemble des mesures prévues par la réglementation seront mis en œuvre pour que l’aménagement de cet espace se fasse de manière apaisée».

En septembre 2013, le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune révélait que selon l’enquête foncière, plusieurs titres fonciers ont déjà été délivrés, d’autres sont en cours d’obtention et des décisions préfectorales existent sur certains terrains de ce vaste espace situé dans les arrondissements de Douala Ier et IIe. Les villages Youpwé, Dindé et Essengué sont concernés et abriteraient une population estimée à 12 000 âmes.   

Les travaux d’aménagement du site coûteront environ 30 milliards de F CFA. Le projet «Sawa beach» consiste à construire à Douala, capitale économique du Cameroun et principale façade maritime du pays, un centre d'affaires (hôtels, palais des congrès, centre culturel, etc.), une zone administrative, un port de plaisance, une base nautique, des espaces verts et de jardins publics, un parc d'attractions, des espaces commerciaux et résidentiels, de logements sociaux au nombre de 10 000, etc. Le tout bâti sur 1000 hectares entre le port et l'aéroport international de Douala.