«Le rapport 2014 de l’ITIE sera publié d’ici fin décembre 2017», a rassuré Agnès Solange Ondigui, auteure d’un exposé la semaine dernière à Yaoundé, lors du séminaire des journalistes sur le projet de lecture et d’analyse des rapports ITIE. La Coordonnatrice du Secrétariat Technique du comité ITIE Cameroun a profité de cette occasion pour faire la lumière sur la polémique liée au retard observé sur la publication du rapport 2014 de l’ITIE. En effet, a-t-elle souligné au cours des échanges, l’ITIE n’a pas un problème de budget, et l’échéance fixée au 7 octobre 2016 ne découle pas d’une difficulté de fonctionnement de la structure.

Revenant sur les accusations de trafic de diamants de guerre provenant de la République Centrafricaine (RCA), la Coordonnatrice a indiqué que le Cameroun subit là un phénomène dont il n’est pas responsable, avec la guerre civile en RCA, et Boko Haram au Nord. Contingences qui selon elle, ne devraient pas en principe constituer un obstacle pour le maintien du Cameroun comme pays conforme à l’ITIE. Néanmoins, «le Cameroun combat tout trafic illicite de mines à ses frontières», a-t-elle rappelé.

Créée en 2003 sous l’instigation de l’ancien Premier Ministre britannique, Tony Blair, l’ITIE est une coalition internationale qui promeut la transparence et la bonne gouvernance dans les industries extractives. Le Cameroun y adhère en 2005. Et le 17 mars 2013, il obtient le statut de pays conforme. Depuis lors, le Cameroun est tenu d’appliquer toutes les exigences de la Norme ITIE. Laquelle Norme, apprend-on, vise une plus grande transparence du commerce des mines, une plus grande capitalisation des revenus de l’État, le profit des populations riveraines, ainsi qu’un meilleur suivi des transferts infranationaux.