Depuis quelques mois, de nouveaux produits vendus sur les étals de nos marchés et grandes surfaces connaissent une flambée de prix. On a comme exemple, le petit chocolat de marque Mambo, qui est passé de 100 F à 150 F, pour se situer à 200 F aujourd’hui.
Le kilogramme de farine a également été revu à la hausse, de 550 à 600, voire 650 F. Dans la foulée, les revendeuses ont aussi augmenté les prix des produits vivriers. Notamment la tomate, dont le cageot est passé de 5 000 à 15 000Fet l’oignon dont le prix a triplé. Les fruits et légumes frais ne sont pas en reste.
Le paquet de certaines feuilles vertes vulgairement appelées légumes augmente au fil des jours : 300, 450, 500 F, etc. Une augmentation qui ne s’est pas effectuée de gaité de cœur d’après les Bayam-sellam. Selon elles, tout est parti principalement du coût de transport des marchandises, revu à la hausse à cause de l’augmentation en 2014 du prix du carburant. Les revendeuses font aussi allusion aux aléas climatiques, de plus en plus défavorables.
Au ministère du Commerce (Mincommerce), on regrette cette situation. Un haut cadre de cette administration indique, pour sa part, que les causes sont diverses. « Il y a notamment le renchérissement du dollar par rapport à l’Euro. On note aussi l’augmentation des droits d’accises sur les boissons. La situation d’engorgement du port autonome de Douala (Pad) y est aussi pour beaucoup. Les opérateurs économiques contraints de payer les pénalités, répercutent ce coût sur les produits », explique la même source.
Les chiffres de l’Institut national des statistiques (INS) indiquent, par ailleurs, que le taux d’inflation au Cameroun a atteint les 3,4% au premier semestre 2015, contre 1,1 % sur la même période en 2014. D’après le rapport de l’INS, cela s’explique notamment par une flambée de 14,5% des prix des biens et services de transport, à la suite de la révision à la hausse des prix du carburant intervenue le 1 er juillet 2014.
Les chiffres indiquent que les prix des légumes ont augmenté de 9%, ceux de la viande de 4,5%. Les produits locaux ont connu une hausse moyenne de 3,4%, contre 1,6% seulement », peut-on lire dans le rapport. Pourtant, le Fonds monétaire international (FMI), au cours de sa dernière évaluation au Cameroun, a annoncé que le taux d’inflation du pays en 2015 sera en dessous de la norme communautaire de 3%, pour un taux de croissance du PIB qui partira à la hausse, à 6%.