Phrase choc du ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et l’Artisanat (Minpmeesa), le 02 décembre 2015 à Yaoundé. C’était à l’ouverture de la 3è édition des Journées nationales de la Petite et moyenne entreprise (Pme). L’évènement rentre en gare vendredi prochain.

Après Douala respectivement en 2011 et 2013 pour les 1ère et 2è éditions des Journées nationales de la Pme, voici, le 3è numéro de ces assises qui selon le Minpmeesa, devraient tabler sur la problématique de la gestion de l’innovation au Cameroun et aux Pme de saisir toutes les opportunités liées à la propriété industrielle et l’innovation. « Face au nouvel ordre mondial, renchérit Laurent Serge Etoundi Ngoa dans son allocution d’ouverture des Journées de la Pme, les Pme camerounaises se doivent d’innover ou de disparaître car la concurrence est de plus en plus rude ». Pour ce professeur des universités, l’innovation ne saurait être indissociable de la recherche. D’où le thème « La gestion de l’innovation, gage de la compétitivité des Pme », pour servir de fil conducteur aux différents ateliers conduits par les experts.

Pour Jean Pierre Ewane, directeur d’Afrique Pluriel, une agence de communication et de régie publicitaire venue exposer à l’hôtel de ville de Yaoundé qui abrite la 3è édition des Journées nationales de la Pme, l’initiative du Minpmeesa est une excellente chose. « Que le ministre des Petites et moyennes entreprises ait entrepris de telles rencontres scientifiques, donne un coup de pouce à notre secteur d’activité. Plus que jamais, la Pme camerounaise doit sortir de ses bases traditionnelles, et s’inscrire dans l’innovation et la recherche,

lequel binôme devra lui permettre d’être vraiment compétitive, rentable, qualitative et pourvoyeuse d’emplois fiables ».

Le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, dans son exposé des motifs des courantes assises, a précisé que le gouvernement, ayant pris conscience du rôle majeur de la Pme aujourd’hui, a décidé d’en promouvoir l’innovation, reconnaissant dit-il, sa capacité économique à générer des emplois. « Cette volonté du gouvernement se traduit dans mon département ministériel par la mise en œuvre d’un programme d’incubation d’entreprise », a enfin affirmé le Minpmeesa.

Au chapitre de la volonté de l’Etat à renforcer la Pme camerounaise, l’on peut sans ambages mentionner, la création depuis belle lurette, de l’Agence nationale de promotion de la Pme, ainsi que d’une banque commise au même secteur. Toutes choses qui du point de vue des pouvoirs publics, devraient permettre aux acteurs de la Pme, d’accéder avec plus de souplesse au financement, eu égard aux conditions draconiennes des banques classiques. Les travaux qui s’achèvent le 04 décembre 2015, se poursuivent ce jour, avec à la clé, différentes communications scientifiques dont « Les stratégies de l’innovation en entreprise ». Exposé qui va porter la signature de Valentin Mbozo’o, directeur général du Groupement interbancaire et monétique d’Afrique centrale (Gimac).