Selon les données de la douane française, citées dans un rapport de la direction générale du Trésor du ministère français de l’Économie, la France a enregistré des importations d'un montant de 966 millions d'euros (équivalent à 633,6 milliards de FCFA) au cours du premier semestre 2023 en provenance des six pays de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Ces achats ont connu une augmentation significative de 82,6 millions d'euros (54,2 milliards de FCFA, soit +8,6%) en glissement annuel, principalement en raison de l'achat de gaz naturel en provenance du Cameroun.
Le rôle prépondérant du gaz naturel liquéfié (GNL)
La direction générale du Trésor français indique que cette augmentation est principalement attribuable à la croissance des achats d'hydrocarbures, représentant plus de 3/4 des importations françaises dans la zone Cemac. Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis le Cameroun ont particulièrement contribué à cette hausse, atteignant un montant de 463,8 millions d'euros (304,2 milliards de FCFA) au cours du premier semestre 2023.
La France remplace-t-elle ses importations de gaz russe par du GNL camerounais ?
Il est plausible que la France ait tourné son attention vers le Cameroun pour remplacer une partie de ses importations de gaz naturel en provenance de la Russie, pays touché par un embargo après l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Cette hypothèse semble d'autant plus probable étant donné que Perenco, un groupe pétro-gazier français, est un acteur majeur dans la production d'hydrocarbures au Cameroun, y compris le gaz naturel liquéfié.
Le Cameroun étend ses marchés d'exportation de GNL
Le Cameroun est devenu un producteur et exportateur de gaz naturel grâce à une infrastructure de liquéfaction flottante opérationnelle au large de Kribi. Initialement destiné au marché asiatique, le GNL camerounais a désormais de nouvelles destinations, dont la France, selon les données du ministère français de l'Économie. Cette évolution marque un développement significatif pour l'industrie du gaz naturel au Cameroun et ouvre de nouveaux débouchés à l'exportation.