Ils continuent d’exercer et ce, malgré le rappel à l’ordre du Ministre des Finances.
Dans un communiqué paru dans Cameroon Tribune du 21 avril 2017, le Ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, rappelait à l’opinion que le change clandestin de la monnaie est une activité interdite au Cameroun. Plus de deux semaines plus tard, l’information ne semble pas avoir atteint sa cible.
Et pour cause, les pratiquants de cette activité continuent en toute quiétude, à vaquer à leurs occupations. Le constat a été fait dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) parue le 5 mai.
« Même le samedi soir, c’est un jour ordinaire pour l’activité de change clandestin de devises à ciel ouvert. En face de la Cathédrale de Yaoundé, devant le supermarché Casino, on peut compter une quarantaine de personnes dont l’âge varie entre 20et 50 ans. A l’affût du client potentiel, faisant des va et vient incessants », lit-on.
C’est le même constat à l’arrière dudit supermarché, devant l’hôtel Hilton, ou encore dans le hall principal de l’aéroport international de Nsimalen. Les changeurs s’identifient peur leurs gestes identiques. Un léger frottement des doigts parfois accompagné de la question «on change ? ».
Ils ont lu ou entendu parler du communiqué du MINFI. Mais chacun espère que la tempête va passer. « Ça va passer. Et puis, tout le monde n’est pas fait pour travailler dans les bureaux et surtout pas au ministère des Finances », réagit l’un d’entre eux, approché par LNE. Pourtant, le communiqué d’Ousmane Mey se veut clair.
C’est une activité réprimée par le pénal. Le ministre renvoie les usagers auprès de l’une des 25 structures agréées au 31 décembre 2016.