Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), organisme d’Etat en charge de la gestion de la dette publique, le Cameroun affiche une dette à rembourser de 12 373 milliards de FCFA à la fin septembre. Ce qui représente 45,8% du PIB.

Mais, ces derniers jours, ce montant s’est vu grossir de plusieurs autres milliards. En effet, le 19 décembre dernier, un prêt de financement de 100 millions de dollars, soit 61,7 milliards de FCFA approuvé par la Banque mondiale en faveur du Cameroun destiné à « soutenir une croissance inclusive et robuste et à renforcer la résilience du pays au changement climatique ».

En parallèle, Le Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt de préférentiels de la Banque africaine de développement (BAD) a lui aussi accordé un financement de 9,6 milliards de FCFA au Cameroun.

Objectif : renforcer l’environnement institutionnel et organisationnel de la gestion des finances publiques du pays.

Les camerounais se demandent pourquoi les autorités ne pensent pas à baisser la facture de dette plutôt que le faire augmenter. D’un autre côté, les objectifs de ces prêts ne plaisent pas à nombre de personnes.

Rebecca Enonchong, l’entrepreneure camerounaise en technologie, mécontente, partage le même avis.

« Nous venons d’ajouter plus de 71 milliards de francs de dette. On va devoir rembourser. Avec intérêts. Quand on voit où part cet argent, il y a de quoi être révolté ».