Sous ordre de Gilbert Tsimi Evouna, des scellés ont été imposés sur les portes des bureaux de cette société de transport urbain.
Lieu dit Bata Nlongkak le 17 mai 2016 dernier. Il est 11h 25 min. Toutes les attentions sont dirigées vers l’entrée du siège de la société Tic Le Bus. Ici, des hommes et des femmes vraisemblablement en colères, cris leur ralle bull. « Nous ne bougerons pas d’ici tant qu’on ne nous paye pas ce qui nous est dû ! Nous voulons nos 14 mois d’aéré de salaire et le reversement de nos droits à la Cnps ! », S’insurge une femme en larmes.
Autour d’elle et d’autres qui l’entoure, des agents de la Police, arme en main, contrôlent les faits et gestes, tout en se rassurant qu’aucune image ne soit filmée. Que se passe-t-il ? Selon Hubert Mani, un délégué du personnel à Le Bus, tout est parti d’une note signée de Gilbert Tsimi Evouna, le Délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé et par ailleurs président du conseil d’administration (Pca) de la société Tic Le Bus.
«Comme d’habitude, nous sommes arrivés au travail très tôt ce matin (17 mai 2016.Ndlr). Pendant que nous étions en poste, l’on voit arriver une délégation constituée de notre directeur général par intérim et de nombreux policiers. Ils sont entrés et se sont mis à imposer des scellés sur les portes des bureaux, tout en nous demandant de libérer les lieux. On nous fait savoir que l’ordre vient du Pca...
Qu’est ce qu’on a fait pour mériter ce mépris? Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, nous ne bougerons pas d’ici sans nos salaires et nos 104 mois de cotisation à la Cnps », déclare le délégué du personnel en colère. Dans ladite note signée de Gilbert Tsimi Evouna, datant du 10 mai 2016 et adressé au préfet du département du Mfoundi, il est écrit : « face à la situation de blocus orchestré par les employés de la société Tic Le Bus, depuis le 13 avril 2016 (...), les administrateurs de la société réunis en session du conseil d’administration le vendredi, 6 mai 2016 ont adopté les mesures ci- après : fermeture momentanée de la société et évacuation du personnel en grève du site ; nécessité d’assurer la sécurité de l’immeuble siège et la base logistique.
Au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir faire procéder, d’une part à l’évacuation des grévistes et d’autres part à la sécurisation de l’immeuble siège jusqu’à la relance effective des activités de la société... », Peut-on lire dans la correspondance.
Manigance
Pour les employés de Le Bus, l’origine de leur malheur provient sans aucun doute d’une manigance de sieur Samuel Anjoh Mboe, l’intérimaire du directeur général. « Cet homme est le diable en personne. C’est de sa faute si nous sommes dans cette situation. Il est allé raconter du mensonge au Pca. Nous ne sommes pas en grève. Nous avons toujours préconisé la paix sociale même dans nos revendications.
Tout ce que nous demandons c’est qu’on nous paye nos aérés de salaire. Depuis un mois et demi que nous avons décidé de sceller son bureau, les recettes ont sensiblement grimpées par rapport à lorsqu’il était là...tout ce qu’on veut c’est que notre situation soit régularisée », Informe un employé sous anonymat. Dans un coin du pack automobile de Le Bus, Samuel Anjoh Mboe encerclé par des policiers, a refusé de s’exprimer sur le sujet. Lorsque nous allions sous presse, l’on faisait savoir que celui-ci a finalement quitté les lieux sous escorte de la Police.