Dans un environnement des affaires difficile, et qui ne fait surtout pas de cadeau aux femmes entrepreneures, certaines femmes chefs d’entreprises ambitionnent désormais de rendre les femmes qui travaillent dur au quotidien, visible, crédible et audible. Cela sera désormais possible grâce à la Cameroon Women Business Leaders’ Association (CWBLA) qu’a présentée à la presse Adelaïde Ngallè-Miano, sa présidente-fondatrice, mercredi 1er mars dernier à Douala. Véritable cadre légal d’appui à l’entrepreneuriat féminin et aux initiatives féminines de développement au Cameroun, la CWBLA est une initiative d’Adelaïde Ngallè-Miano, femme chef d’entreprises ayant réussi dans les BTP (PDG de SCI-NK Immobilier). Celle qui est par ailleurs la conseillère exécutive du GICAM (Groupement inter patronal du Cameroun) a associé à ce projet d’autres femmes de bonne volonté. A l’instar de Chantal Lewat, présidente du SPIHT (Syndicat patronal des industries de l’hôtellerie et du tourisme), qui y occupe d’ailleurs le poste de secrétaire générale.
Selon Adelaïde Ngallè-Miano, la CWBLA se donne pour mission générale de promouvoir les activités des femmes entrepreneures et de contribuer à l’autonomisation des jeunes femmes, à travers l’entrepreneuriat, pour les rendre plus aptes à contribuer efficacement au développement du pays. Ladite mission se décline en 06 objectifs, que sont : l’encadrement des adhérentes en vue d’une meilleure maîtrise de l’environnement économique, juridique et réglementaire, en leur fournissant un canal d’expression sur leurs problèmes et ceux des entreprises dont elles ont la charge.
Mais aussi, l’accompagnement des pouvoirs publics à l’amélioration du cadre législatif et réglementaire favorisant l’entrepreneuriat féminin et la participation à la mise en œuvre des programmes de renforcement du secteur de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun. De même que la recherche et l’apport d’appuis multiformes à l’entrepreneuriat féminin jeune et de l’accès des femmes créatives aux richesses du secteur formel. Sans oublier, l’accompagnement des femmes entrepreneures et leaders dans la maîtrise des évolutions managériales et nouvelles techniques professionnelles avec l’appui des partenaires.
Mais également, la promotion et l’encadrement des échanges entre les femmes entrepreneures et leaders camerounaises et leurs paires des autres pays, etc. Comme toute association qui se veut visible, crédible et audible, la CWBLA ne sera jugée, apprend-on, que par la qualité de ses actions sur le terrain. « Nos moyens d’actions sont : les conférences, les réunions, les publications et campagnes de sensibilisation ; le plaidoyer ; l’organisation d’événements et toute initiative pouvant aider à la réalisation de l’objet de l’association.
Et enfin, la conclusion d’alliances, d’ententes, de conventions de collaboration ou d’accords de partenariat avec tout regroupement légal poursuivant des objectifs similaires », précise sa présidente, Adelaïde Ngallè-Miano. Selon certains observateurs, les objectifs que vise la CWBLA tranchent avec celles jusqu’ici poursuivis par certains regroupements de femmes d’affaires. « Il était temps que des femmes chefs d’entreprises se regroupent au sein d’une association apolitique et structurée comme celle-ci, pour mieux défendre leurs intérêts, dans un environnement difficile et en perpétuelle mutation », commente un opérateur économique. Afin d’atteindre efficacement ses objectifs en 2017, la CWBLA s’est dotée d’un plan d’action, qui sera présenté aux autorités administratives et aux patrons le 10 mars prochain à Douala.